Yvetot
...capitale d’un minuscule royaume qui ne regroupait que le bourg et ses domaines. Dont l’origine reviendrait à Clothaire Ier qui, voulant se faire pardonner du meurtre de son chambellan Gauthier d’Yvetot au début du VIe siècle, en érigea les terres en Royaume, une légende à n’en point douter. Dès le XIe siècle, des seigneurs d’Yvetot apparurent dans l’Histoire sans que l’on sache s’ils étaient originaires des lieux ou leur seigneur. Ce qui est davantage certain, c’est que cette principauté était indépendante et franche, assurant dès lors sa prospérité. Un royaume officiellement vendu par Martin d’Yvetot à Pierre de Vilaines, comte de Ribedieu, avant de passer aux mains des Anglais avec l’ensemble de la Normandie et de connaître pillages et incendies.
Un royaume indépendant.
Après le départ des Anglais, le territoire d’Yvetot fut cédé à Guillaume Chenu, chambellan de Louis XI, dont les descendants durent renoncer au titre de royaume par la volonté de François Ier. Par le jeu des alliances, Yvetot changea de seigneur jusqu’à revenir à la famille d’Albon qui en était encore propriétaire à la Révolution, avec le titre de prince, toujours exempte de taxes et d’impôts. Ne souffrant pas des troubles révolutionnaires, mais perdant tous ses privilèges, accueillant à deux reprises Napoléon, la cité normande vit alors sa démographie décupler en moins d’un siècle. Détruite en grande partie au cours de la Seconde Guerre mondiale, Yvetot dut se reconstruire et reconsidérer son urbanisme.
De l’industriel à l’emploi tertiaire.
Riche de la vente de ses productions agricoles, de ses foires, puis des manufactures textiles dès le XVIIIe siècle, Yvetot bénéficia de la révolution industrielle et de l’arrivée du chemin de fer dès le milieu du XIXe siècle. La capitale du Pays de Caux s’urbanisa, vit s’implanter des imprimeries aux côtés d’une industrie de la confection qui se substituait peu à peu aux filatures. Toutes usines qui souffrirent de la désindustrialisation de la fin du XXe siècle pour laisser place aujourd’hui, pour la plus grande part, aux emplois du tertiaire et à l’administratif.
De nombreux équipements.
En dépit des destructions de la dernière guerre, Yvetot a conservé un patrimoine architectural intéressant avec notamment le Manoir du Fay du XVIIe siècle, et le plus grand vitrail d’Europe dans son église Saint-Pierre. Les Yvetotais profitent par ailleurs d’un centre culturel, d’un conservatoire de musique, d’une médiathèque et d’une école d’arts plastiques mais aussi de gymnases, de stades et d’un centre aquatique intercommunal, et de structures scolaires jusqu’au lycée.
Un parc immobilier récent.
A moins de deux heures de Paris, à une demi-heure de Rouen et de l’océan, à une cinquantaine de kilomètres du Havre, au cœur de la campagne normande, Yvetot se rénove et prouve son dynamisme depuis plusieurs années avec la création d’infrastructures, de nombreux commerces, dotée d’un parc immobilier composé en quasi-totalité de constructions récentes, d’après-guerre, à 59% de maisons individuelles avec maisons spacieuses ou villas, mais aussi d’appartements dans de petites résidences.