Yerres
Dès cette période gallo-romaine, un hameau se forma près d’un gué sur l’Yerres au cœur d’une vallée couverte de forêts qui se développa avec la christianisation et l’implantation de monastères, des moines qui défrichèrent les bois et asséchèrent les marécages. Au début du deuxième millénaire, le hameau s’étendit autour de son église dédiée à Saint-Loup, tirant profit de l’abbaye bénédictine Notre-Dame qui s’y était installée. Yerres comprenait alors plusieurs écarts bâtis près du château seigneurial, de l’église ou du monastère, sans compter le hameau de La Grange ou la ferme de Concy.
Manoirs et châteaux.
Au XIVe siècle, alors que l’église était dorénavant dédiée à Saint-Honest, un château fut construit en surplomb de la rivière. La seigneurie revint au premier chambellan de Charles V puis à la puissante famille de Budé qui la conserva deux siècles. Au fil du temps furent bâtis de nombreux manoirs et forteresses dont la maison forte de la Grange ou le château construit par Jean Thiriot, architecte du roi Louis XIII, pour Charles Duret de Chevry, intendant des Finances.
Un rendez-vous de chasse.
Théâtre de rudes batailles entre les troupes de Turenne et celle du duc de Lorraine lors des événements de la Fronde, Yerres accueillit au milieu du XVIIe siècle un monastère bénédictin implanté par les Camaldules grâce à une donation du duc d’Angoulême, seigneur du lieu. Tandis que le domaine était fréquenté par les grands de ce monde qui aimaient à y venir chasser, notamment dans la forêt de La Grange.
Un lieu de villégiature.
Village agricole et viticole au cœur de la Brie, Yerres devint dès le XVIIIe siècle un lieu de villégiature pour les notables alors que le maréchal de Saxe rachetait le château de la Grange et y procédait à de nombreux aménagements. Au siècle suivant, la commune francilienne comptait un millier d’habitants et connut un réel essor grâce à l’arrivée du chemin de fer, accueillant Pierre Larousse, Claude Monet ou Gustave Caillebotte qui y possédait une demeure familiale, entre autres notables et bourgeois parisiens en quête de calme et de verdure..
Une rapide expansion.
Après la défaite de Sedan, Yerres fut occupée par les Prussiens en route vers Paris et commença à se lotir dans l’entre-deux-guerres mais surtout au cours des Trente Glorieuses avec l’expansion de la région parisienne et la politique des grands ensembles pour loger une population multipliée par cinq en un demi-siècle. Aujourd’hui, membre de la communauté d’agglomération du Val d’Yerres avec cinq autres communes pour le développement économique et l’aménagement du territoire, Yerres abrite près d’un millier de PME-PMI.
Un réel patrimoine culturel.
Yerres a conservé un remarquable patrimoine historique avec le château de la Grande du XVIIe siècle classé aux Monuments Historiques, la propriété Caillebotte et son exposition permanente des œuvres du peintre, l’église Saint-Honest, l’abbaye Notre-Dame du XIIe siècle ou encore le château de Beauregard qui héberge les service de l’hôtel de ville. Et met à la disposition des Yerrois des établissements scolaires jusqu’au collège et un lycée professionnel, un conservatoire de musique et de danse, une salle de spectacles et un cinéma, un hôpital privé et de multiples installations sportives.
Un immobilier singulièrement hétérogène.
A une vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris et à moins de 10 km de l’aéroport d’Orly, desservie par le RER D, Yerres dispose d’espaces verts sur 30% de son territoire avec les 210 hectares du bois de la Grange, le parc Caillebotte, l’île Panchout ou encore les berges de l’Yerres. Et présente un parc immobilier composé à 49% de maisons individuelles où se côtoient les secteurs pavillonnaires, l’habitat du centre ancien, de grands ensembles et plusieurs lotissements de villas.