Wattrelos
Au VIIe siècle, le domaine de Wattrelos appartenait à un guerrier franc nommé Allowin qui entra dans les ordres monastiques à la fin de sa vie non sans avoir cédé terres, village et église à Saint-Amand, évêque de Maestricht, ce qui lui valut d’être canonisé sous le nom de Saint-Bavon. Pour lequel une abbaye fut édifiée à Gand, qui devint propriétaire perpétuelle de Wattrelos à la fin du XIIe siècle par la grâce de Philippe d’Alsace, comte de Flandre. Ce qui ne freina pas pour autant les luttes de territoire entre ecclésiastiques et laïcs, notamment avec le seigneur de Roubaix.
Une ville dévastée à plusieurs reprises.
Wattrelos comptait au XIIIe siècle 600 habitants, des paysans pour la plupart, qui devinrent locataires de leurs terres au siècle suivant à mesure que les forêts alentour étaient défrichées. Une période difficile pour la région, dévastée alternativement par les Français ou les Flamands, pour finalement revenir à la couronne de France. Puis être cédée par le roi Charles V à Philippe Le Hardi, duc de Bourgogne et époux de l’héritière du comté de Flandre. Pourtant, les prétentions françaises reprirent sous Louis XI, entraînant de nouveaux troubles, notamment le sac de Tourcoing en 1477 puis, peu après, le pillage de Wattrelos.
Bénéficiaire de la révolution industrielle.
En 1529, la Flandre n’appartenait plus à la France et revint à Charles Quint. Pour subir les affres des guerres de Religion, notamment Wattrelos qui fut le théâtre de batailles entre Protestants et Catholiques, conduisant à la dévastation et à l’incendie de son église. En 1668, Louis XIV conquit la Flandre et hormis une courte période de cinq années, Wattrelos resta définitivement française. A la chute de la monarchie, la petite commune subit les retombées de la bataille de Tourcoing entre coalisés et révolutionnaires puis se redressa grâce à la révolution industrielle.
Un grand centre textile.
Une industrialisation qui fut profitable au Nord et à Wattrelos qui devint un grand centre textile. La ville s’urbanisa et se lotit mais la Première Guerre mondiale laissa ses habitants exsangues, une situation qui se répéta lors de la dernière guerre. Tout au long des Trente Glorieuses, Wattrelos se reconstruisit, participant à la politique des grands ensembles en bâtissant quelque 6000 logements en deux décennies alors que se multipliaient zones industrielles et commerciales. Aujourd’hui, la commune abrite 5 centres d’activités et un village d’entreprises et profite de l’expansion de Roubaix.
Une situation géographique idéale.
A 3 km de Roubaix, à 5 km de Tourcoing et à 14 km de Lille, Wattrelos se veut une ville verte avec de nombreux parcs et squares dont le parc du Lion sur 43 hectares, des jardins familiaux et un étang de 4 hectares. Et met par ailleurs à la disposition des Wattrelosiens des établissements scolaires jusqu’au collège, public et privé, mais aussi un lycée professionnel et un lycée d’enseignement général, un centre hospitalier, un conservatoire de musique et un musée des arts et traditions populaire sans compter les multiples installations sportives.
Un immobilier rénové en profondeur.
La fin du XXe siècle marqua la rénovation de l’habitat et la réhabilitation urbaine de Wattrelos, une commune labellisée deux fleurs qui réaménage depuis quelques années les 20 hectares du centre-ville après la revalorisation des quartiers de Beaulieu, du Crétinier ou des Villas. Une ville résidentielle qui présente un parc immobilier composé à 75% de maisons individuelles où se côtoient les pavillons de l’entre-deux-guerres ou de construction récente et de grands ensembles, conservant néanmoins un certain esprit de village.