Viuz-en-Sallaz
Situé sur un promontoire, le petit village dépendait de la seigneurie de Faucigny au cœur du vaste royaume de Bourgogne, quand il devint à la fin du XIIe siècle un mandement de l'évêque de Thyez, fief des princes-évêques de Genève ; des terres dites de Sallaz qui formaient ainsi une enclave religieuse au sein du Faucigny. Si les prélats firent construire une maison-forte à Thiez, leurs mandataires judiciaires et administratifs, les vidomnes, résidaient à Viuz même, dans une maison épiscopale.
Un territoire tourmenté.
Dès le bas Moyen Âge, le bourg de Viuz connut un certain essor démographique avec plus de huit cents habitants qui, pour la plupart, commerçaient avec Genève toute proche. Mais les ducs de Savoie avaient des vues sur la république indépendante, déjà menacée par les Suisses, conduisant dès lors la région dans des batailles incessantes. Des épisodes belliqueux qui s’amplifièrent lors des guerres de Religion, Genève ayant cédé aux sirènes du protestantisme, sans compter les nombreuses incursions françaises, ponctuées par de brèves occupations espagnoles.
Des désastres humains et naturels.
Au XVIIe siècle, Viuz-en-Sallaz eut son heure de gloire quand François de Sales vint y séjourner alors qu’il était évêque de Genève, un moment historique en souvenir duquel les Viuziens firent ériger une statue monumentale en bronze du célèbre docteur de l’Église. Mais les malheurs de l'humble cité ne cessèrent pas pour autant et en 1715, plusieurs écarts du village furent détruits par une coulée de boue qui entraîna la mort d’une trentaine de personnes. Pour commémorer l’événement, la chapelle des Palluds fut édifiée.
La Savoie revint finalement à la France.
A la Révolution, Genève et par conséquent l’ancien mandement de Thiez, dépendirent de la France au sein du département du Léman. Si à la chute de Napoléon la petite république retrouva son indépendance, elle ne put demeurer isolée et rejoignit la confédération suisse. L’église de Viuz qui avait souffert des excès des sans-culottes, put être reconstruite avant de connaître de nouvelles dégradations lors de l’incendie de la ville en 1857. Trois ans plus tard, à l’instar du comté de Nice, la Savoie revint à la France mais les habitants de Viuz, devenus français, poursuivirent leurs échanges avec la Suisse.
Une destination touristique toute l’année.
Bien que située en moyenne montagne, Viuz-en-Sallaz abrite depuis les années 1970, une station de sports d’hiver, Les Brasses, 50 kilomètres de pistes qu’elle partage avec trois autres communes limitrophes. Des loisirs touristiques qui ne s’arrêtent pas à la saison hivernale grâce à de nombreuses activités nautiques comme le rafting mais aussi le parapente ou la randonnée pédestre. Fiers de leur musée paysan, les Viuziens ont su conserver leur petit patrimoine, témoin de leur longue histoire, avec l’ancienne prison, des oratoires et des chapelles.
Loin de la fureur citadine mais avec ses avantages.
Idéalement située entre Annecy et Genève, non loin de Chamonix, Viuz s’étend sur près de 1000 m de dénivelé et offre un cadre de vie labellisé trois fleurs, loin des bruits des grandes villes dont elle est pourtant proche. Une proximité qui permet à ses ressortissants de tirer profit de ces importants bassins d’emploi, des commerces et de toutes les animations sportives ou culturelles. Une commune résidentielle dont le parc immobilier se compose à 67% de maisons individuelles, mais aussi de villégiature, ce que confirment ses 13% de résidences secondaires.