Vitry-sur-Seine

Des Romains qui établirent des domaines agricoles, dont celui d’un certain Victorius dont le nom fut déformé en Vitriacum. Si la région parisienne fut en partie désertée à la chute de l’Empire et lors des invasions barbares, le repeuplement se fit grâce à la christianisation et à l’implantation de monastères au IXe siècle, période au cours de laquelle Vitriacum vit son église dédiée à Saint-Gervais-Saint-Protais détruite par les Normands. Au XIIe siècle, Vitry dépendait du pouvoir ecclésiastique et se voyait étrangement pourvue de deux églises.

Une seigneurie reconstituée.
Au siècle suivant, un port y fut construit et Vitry se développa, profitant d’une charte de coutume qui lui conféra une relative autonomie dès la fin du XIVe siècle, ce qui ne l’empêcha pas de subir les dévastations anglaises lors de la guerre de Cent Ans et les luttes entre Bourguignons et Armagnacs. Domaine partagé en de nombreux fiefs laïcs mais surtout ecclésiastiques parmi lesquels le prieuré de Saint-Martin-des-Champs et l’abbaye de Sainte-Geneviève à Paris, le village comptait 200 habitants au XVe siècle. Deux siècles plus tard, ces fiefs furent réunis en une seigneurie unique par un conseiller de Louis XIV qui fut vendue à un trésorier des guerres du roi qui y fit édifier un château.

Surnommée Vitry-aux-Arbres.
Souffrant d’épidémies de peste à répétition, des troubles de la Fronde qui y produisirent de violents combats, Vitry vit ses deux paroisses réunies à la Révolution et son église Saint-Gervais-Saint-Protais détruite. Des paysans qui cultivaient le blé, délaissant peu à peu la vigne au profit de pépinières d’arbres fruitiers ou autres, d’horticulture aussi, ce qui valut à la commune le sobriquet de Vitry-aux-Arbres. Au XVIIIe siècle, Vitry devint une destination de villégiature pour les notables parisiens qui s’y firent construire des maisons de plaisance, un engouement renforcé par l’arrivée du chemin de fer.

Une ville industrielle.
Au milieu du XIXe siècle, la construction du barrage du Port à l’Anglais et de son écluse permirent à la petite commune de tirer profit de la révolution industrielle. Une industrialisation à peine freinée par l’occupation prussienne suite à la défaite de Sedan en 1870 alors que commençait l’exploitation de carrières de calcaire et de gypse. Dévastée par la crue de la Seine de 1910, Vitry accueillit de nombreux lotissements destinés à la petite bourgeoisie tandis que les immeubles collectifs se multipliaient dans l’entre-deux-guerres tout comme les quartiers pavillonnaires.

D’innombrables équipements publics.
Fière de son église Saint-Germain du XIIe siècle remaniée au XIVe siècle mais aussi de l’hôtel particulier du XVIIIe siècle qui héberge aujourd’hui la  bibliothèque, Vitry-sur-Seine met à la disposition des Vitriots plus de 50 établissements scolaires dont 5 lycées et un institut universitaire, des écoles de musique, de danse et d’arts plastiques, un théâtre et trois cinémas ou encore le musée départemental d’art contemporain du Val-de-Marne. Sans compter les innombrables installations sportives avec patinoire, piscine, centre aquatique et autres stades.

Un immobilier de construction récente.
Plus grande ville du Val-de-Marne, desservie par l’autoroute A86, par le RER C, par les bus de la RATP, mais aussi par le futur métro automatique Grand Paris Express, Vitry-sur-Seine abrite à 3 km du périphérique parisien des espaces verts sur 25% de la superficie totale de la commune avec, notamment, le parc départemental des Lilas, 11 km de pistes cyclables et les bords de Seine. Et présente un parc immobilier composé à 24% de maisons individuelles dont près de 60% des logements datent des Trente Glorieuses.