Villeurbanne
Un pays qui vivait difficilement de sa maigre agriculture et de son artisanat, enfin prospère après la Révolution quand des digues furent construites, mettant fin aux crues récurrentes du Rhône, permettant son développement industriel au XIXe siècle. Mais Villeurbanne abandonna peu à peu son agriculture, résista à l’hégémonie lyonnaise, refusant de se faire phagocyter à l’image de nombreux faubourgs de la capitale des Gaules.
Les gratte-ciel.
Devenue bassin ouvrier, sans histoire ni présent bourgeois ou commerciaux, la ville vit les manufactures se multiplier, formant autant de quartiers singuliers. Dans l’entre-deux-guerres, Villeurbanne réaménagea son tissu urbain, avec la construction des fameux gratte-ciel, cet ensemble immobilier à l’architecture innovante, et multiplia les édifices publics avant de connaître la désindustrialisation de la deuxième moitié du XXe siècle, les usines et manufactures laissant peu à peu la place à des immeubles d’habitation.
Un essor industriel récent.
Ce fut donc au XIXe siècle que Villeurbanne connut son essor industriel avec des fabriques de chaussures, de textile, l’usine hydroélectrique de Cusset, mais aussi la métallurgie, la mécanique et l’imprimerie, attirant d’innombrables immigrés d’Italie puis d’Espagne, et d’Afrique du Nord, tirant profit de l’expansion de Lyon qui y délocalisa une partie de son industrie. Une économie qui glissa vers le tertiaire avant d’être relancée depuis quelques années grâce à l’aménagement de pôles de compétence et de compétitivité, de nombreux parcs d’entreprises, même si Villeurbanne reste largement une ville de services, et résidentielle, aux portes de Lyon.
Une ville active.
Profitant de ses propres infrastructures mais aussi de celles de Lyon, Villeurbanne sut négocier son entrée dans le XXIe siècle avec notamment l’implantation du domaine scientifique de la Doua, premier centre de recherche appliqué à l’industrie en France, mêlant laboratoires et manufactures, une technopole qui draine l'établissement de nombreuses entreprises. Une ville qui sait aussi préserver son cadre de vie en réaménageant ses soixante hectares d’espaces verts, se préoccupe des activités sportives avec une vingtaine de stades, une dizaine de salles de sport, dont le club de basket est le plus illustre représentant. Mais aussi du culturel avec l’Ecole nationale de musique, un théâtre, la Maison du livre, autant d’équipements qui expliquent sa démographie positive.
Des quartiers hétérogènes.
Villeurbanne est l’exemple même de la ville qui résiste à l’emprise d’une grande métropole voisine, en l’occurrence Lyon, conservant sa singularité même si, aujourd’hui, son développement dépend fortement de l’ancienne capitale des Gaules. Une dynamique du Grand-Lyon qui transforme peu à peu les friches industrielles en urbanisation réussie. Avec seulement 7% de maisons individuelles, Villeurbanne présente des quartiers hétérogènes, entre grands ensembles, quartiers estudiantins, jardins ouvriers, un centre-ville singulier, offrant un choix résidentiel à un prix modique pour la population active des nombreuses entreprises alentour.
