Villejuif
Mais ce fut à la fin du premier millénaire que le site entra dans l’Histoire quand ces terres furent cédées par le roi Robert II dit Le Pieux au chapitre de Saint-Pierre de Jumièges. Un domaine qui fut divisé en plusieurs fiefs, ecclésiastiques pour l’essentiel. Au XIIIe siècle, une église fut construite, dédiée à Saint-Cyr et à Sainte-Julitte, puis, au siècle suivant, fermes et monastères s’y multiplièrent.
Une période difficile.
Après les désastres de la guerre de Cent Ans, son pillage et la destruction de son église par les Anglais, le village renoua avec la croissance, reconstruisant son lieu de culte à la fin du XVe siècle. Peu à peu étendue le long de la route royale pour héberger artisans et commerçants, Villejuif accueillit, au XVIIe siècle, une maison de repos des religieux de Saint-Nicolas du Chardonnet autour de laquelle s’agrégea une ferme. Un siècle difficile pour ces paysans et vignerons d’autant que les troubles de la Fronde avaient ravagé le pays.
Une commune qui se développe.
Si les propriétaires terriens, notables et bourgeois parisiens, religieux aussi, surent tirer leur épingle du jeu, il en alla autrement des paysans. Pourtant Villejuif se développa progressivement au XVIIIe siècle grâce à l’expansion de Paris. Il fallut attendre le XIXe siècle pour que le bourg connaisse une réelle progression démographique et, corollaire, se lotisse. En dépit des ravages de la guerre de 1870, le bourg continua à s’étendre, aussi bien sur le plateau avec l’implantation d’un asile que dans le bas de la commune avec l’installation de manufactures.
Trois grands centres hospitaliers.
Bourg rural, Villejuif vit ses terres agricoles s’effacer au profit de lotissements au cours des Années Folles puis dans l’entre-deux-guerres, accueillant une population ouvrière pour l’essentiel. Après-guerre, la forte demande de logements conduisit à la politique des grands ensembles tandis que le centre-ville était réhabilité. Restée à l’écart de la révolution industrielle, Villejuif est aujourd’hui une commune résidentielle avec, cependant, un bassin d’emplois administratif et tertiaire grâce à ses trois grands centres hospitaliers.
Un réel patrimoine historique.
Villejuif recèle un important patrimoine architectural avec, notamment, l’église Saint-Cyr-Sainte-Julitte du XIIIe siècle classée aux Monuments Historiques, l’hôtel de la capitainerie des chasses ou encore la pyramide de Cassini du XVIIIe siècle. Et met à la disposition des Villejuifois des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi des écoles d’ingénieurs et d’infirmières, le théâtre-cinéma Romain-Rolland, un conservatoire de musique et de danse, une école des Beaux-Arts, sans compter les multiples installations sportives.
Aux portes de Paris.
Desservie par l’autoroute, par trois stations du métro parisien et par les bus de la RATP, par un tramway mais aussi par les futures stations du Grand Paris Express, Villejuif abrite de nombreux espaces verts dont le parc des Hautes-Bruyères sur une vingtaine d’hectares ainsi que l’un des plus grands complexes nautiques du Val-de-Marne. Et présente un habitat, à 2 km des portes de Paris, composé à 20% de maisons individuelles, où se mêlent quartiers pavillonnaires et grands ensembles.