Villefranche-sur-Mer
Des installations que les Romains reprirent à leur compte, notamment sur le site de Portus Olivula au fond de la baie de Villefranche. Mais les invasions incessantes contraignirent les habitants du site à se réfugier à l’intérieur du pays. Il fallut attendre la fin du XIIIe siècle pour que ces terres, jugées hautement stratégiques par Charles II d’Anjou, comte de Provence, accueillent de nouveaux habitants dans un nouveau village exempté de taxes, une ville franche.
Une citadelle défensive.
Villa Franca prospéra du commerce grâce à son port en cette fin de XIVe siècle alors que le comté de Savoie prenait possession du territoire provençal, futur comté de Nice. Au XVIe siècle, la région fut dévastée par les luttes incessante entre François Ier et Charles Quint, puis par les exactions sarrasines, et le duc de Savoie fit construire une citadelle pour défendre la rade de Villefranche. Port naturel fortifié qui percevait des taxes sur toutes les marchandises en transit, déclaré franc au début du XVIIe siècle, la rade de Villefranche connut au siècle suivant de grands travaux qui permirent son extension avec phare, arsenal, caserne et un bassin de radoub pour la construction navale.
Un lieu de villégiature.
Ce qui n’empêcha pas le port et la ville de souffrir de la guerre de succession d’Autriche et de son occupation par les troupes franco-espagnoles du prince de Conti, mais aussi des exactions récurrentes de pirates. A la Révolution, et jusqu’à la chute de l’Empire en 1815, Villefranche fut sous domination française avant de revenir à la Savoie, subissant par ailleurs le déclin des activités portuaires et commerçantes. Par la suite, enfin désenclavée par la route puis par le chemin de fer, le lieu attira grands de ce monde et industriels fortunés, des artistes aussi, et profita de la vogue des bains de mer et de la villégiature hivernale.
Villefranche devient « sur mer ».
Quand la Savoie et le comté de Nice furent rattachés à la France en 1860, la citadelle de Villefranche conserva sa vocation militaire mais trente ans plus tard, la commune fut démembrée pour donner naissance à Beaulieu-sur-Mer puis, en 1904, à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Suite à la Seconde Guerre mondiale, le port de Villefranche accueillit la 6e flotte de guerre américaine jusqu’en 1966 quand De Gaulle décida de s’affranchir de l’OTAN. Puis à la fin du XXe siècle, la citadelle enfin restaurée hébergea les services de l’hôtel de ville et un centre culturel. Et ajouta finalement à son nom « sur-mer » en 1988 pour se distinguer des villes homonymes.
Premier port de croisière en France.
Premier port de croisière français, siège d’un observatoire océanologique, Villefranche-sur-Mer a pu conserver une partie de son patrimoine architectural avec, notamment, l’église Saint-Michel du XVIIIe siècle, la chapelle Saint-Pierre décorée par Jean Cocteau, la rue Obscure du XIVe siècle une allée couverte tracée sur l’ancien chemin de ronde ou encore la citadelle classée aux Monuments Historiques. Et met à la disposition des Villefranchois trois musées, des ports de plaisance et de pêche, sans compter les multiples installations sportives.
L’une des plus belles baies du monde.
A quelques encablures des infrastructures des grandes villes alentour comme Nice, Menton, Cannes, et bien sûr Beaulieu-sur-Mer ou Saint-Jean-Cap-Ferrat limitrophes, desservie par l’aéroport international de Nice-Côte d’Azur, Villefranche-sur-Mer présente un parc immobilier composé à 40% de résidences secondaires et à 30% de maisons individuelles où se côtoient de belles villas qui surplombent l’une des plus belles baies du monde, des maisons de ville le long des ruelles et des constructions récentes en périphérie.