Villecresnes
Une région qui reprit vie grâce à la christianisation mais Villa Crana n’apparut dans l’Histoire qu’à la fin du XIe siècle, simple hameau paysan doté d’une église dédiée à Notre-Dame. Un domaine partagé en plusieurs fiefs, ecclésiastiques le plus souvent, dépendant notamment des abbayes de Saint-Martin-des-Champs, de Yerres ou de Brunoy, mais aussi laïcs, certains abritant une forteresse ou un manoir, alors que le domaine de Grosbois appartenait à Philippe Auguste.
Une ville refuge.
Dévasté alternativement par les Anglais et les Français au cours de la guerre de Cent Ans, décimé par les épidémies de peste noire et les jacqueries des paysans révoltés, le bourg résista difficilement tandis que les huit fiefs qui composaient le domaine passaient de main en main au fil des siècles. Au XVIIe siècle, le château de Grosbois fut bâti par Nicolas Harlay de Sancy, surintendant des Finances du roi, qui le revendit peu après à Charles de Valois, duc d’Angoulême, qui rasa le hameau de Grosbois pour aménager son parc, contraignant ses habitants à trouver refuge à Villecresnes.
Un lieu de villégiature.
Il fallut attendre le XVIIIe siècle pour que le comte de Provence, frère de Louis XVI, réunisse les fiefs du domaine en une seule seigneurie de Villecresnes, du Cerçay et du Bois d’Auteuil. Qui souffrit durement, en raison de sa situation géographique, des exactions prussiennes et russes à la chute de l’Empire mais aussi après la défaite de Sedan quand elle fut occupée par les troupes allemandes. Villecresnes renoua avec la croissance grâce à l’arrivée du chemin de fer à la fin du XIXe siècle, accueillant quelques notables parisiens qui y établirent leur maison de plaisance.
Les premiers lotissements.
Une population bientôt suivie par des ouvriers parisiens en quête de verdure les fins de semaine et qui finirent par s’y installer au tournant du XXe siècle alors que la commune comptait un millier d’habitants. Dans l’entre-deux-guerres apparurent les premiers lotissements pavillonnaires, mais ce fut surtout après la Seconde Guerre mondiale que Villecresnes se développa, tirant profit de son désenclavement routier, cédant à la politique des grands ensembles qui se substituèrent peu à peu aux territoires agricoles.
Les roses remplacent la vigne.
Au début XIXe siècle, Villecresnes comptait 600 habitants qui vivaient de la vigne, de productions fruitières, de maraîchage aussi pour alimenter la capitale. Mais la crise du phylloxéra contraignit les paysans à diversifier leurs productions et les roseraies remplacèrent les vignobles. Aujourd’hui, membre de la Communauté de Communes du Plateau Briard avec cinq autres communes, la cité francilienne abrite un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel, par ailleurs partie prenante du projet Grand Paris.
Un patrimoine témoin de son histoire.
A trois quarts d’heure de Paris par la route, Villecresnes a su préserver son patrimoine architectural avec, notamment, le château du baron de Richerand, la ferme Vandar vestige du passé agricole de la ville, le château Gaillard du XVIIe siècle et son parc, le manoir de Beaumont ou encore l’hôtel de ville du XVIIe siècle. Et met à la disposition des Villecresnois des établissements scolaires jusqu’au collège, une bibliothèque, une ludothèque et de multiples installations sportives avec stades, tennis et gymnases.
Un cadre de vie très prisé.
Limitrophe du bois de la Grange et de la forêt régionale de Gros-Bois, Villecresnes offre un cadre de vie prisé grâce à ses 128 hectares de bois et forêts, ses 186 hectares d’espaces naturels, sans compter la coulée verte sur l’ancienne voie de chemin de fer propice aux promenades, ou encore l’étang artificiel de la commune. Et présente un parc immobilier composé à 75% de maisons individuelles, doté de jardins familiaux, qui bénéficie de nombreux projets urbains pour la rénovation ou la construction de logements neufs.