Ville-d’Avray
A la chute de l’Empire, précocement christianisée, la région vit s’implanter de nombreux monastères, les terres relevant pour la plupart du domaine royal de Clovis puis des ecclésiastiques, notamment de l’évêché de Paris. Malheureusement situé sur la route de Paris, le territoire de Ville-d’Avray souffrit du passage des Normands à la fin du premier millénaire et ce ne fut qu’au XIIe siècle que le village apparut dans l’Histoire sous le nom de Villa Davren ou Ville-Davré, simple hameau situé sur une colline escarpée, dépendant de Sèvres ou de Saint-Cloud.
L’extension du domaine royal.
Au XIIe siècle, le domaine fut découpé en plusieurs fiefs qui dépendirent aussi bien de la Couronne, de l’évêché de Paris ou de la seigneurie de Marly. Puis le bourg fut doté d’une église dépendante des Célestins de Paris au XVe siècle. Deux siècles plus tard, quand Louis XIV entreprit de construire Versailles, toutes les villes avoisinantes furent touchées par l’extension du domaine royal, notamment la forêt de Fausses-Reposes ou la fontaine du Roy qui fut aménagée pour fournir Versailles en eau potable.
Erigée en baronnie.
Par ailleurs, un aqueduc fut construit pour relier les étangs de Ville-d’Avray au parc de Saint-Cloud dont il alimentait les bassins. tandis que les bois alentour étaient entretenus pour satisfaire aux chasses royales. Peu avant la Révolution, le premier valet de chambre de Louis XVI acheta le manoir de la Brosse qu’il détruisit pour bâtir un château, cédant finalement ses terres au roi en échange du titre de baron de Ville-d’Avray, puis participa à la construction de la nouvelle église dédiée à Saint-Nicolas.
Un lieu de villégiature.
A la Révolution, Ville-d’Avray était restée un village rural et agricole, subsistant de ses vignes sur un tiers de son territoire, de quelques carrières plâtrières aussi. En 1815, la commune entra dans l’Histoire quand les Prussiens, en marche vers Versailles à la chute de l’Empire, s’y replièrent avant d’essuyer une cuisante défaite. Le XIXe siècle allait transformer le village en lieu de villégiature pour de nombreux artistes dont Jean-Baptiste Corot qui y peignit ses premières toiles, pour des écrivains et des politiques, bientôt rejoints par notables et bourgeois qui y acquirent de belles propriétés.
La patrie de Boris Vian.
Une croissance démographique qui fut soutenue par l’arrivée du chemin de fer en 1840, la commune comptant alors près de 900 habitants. Une population qui doublait en été en raison des nombreuses maisons de campagne alentour, faisant grimper le prix de l’immobilier. Un attrait qui ne se démentit pas jusqu’à l’après-guerre, faisant de Ville-d’Avray une commune résidentielle de la région parisienne, dotée cependant de quelques grands ensembles pour répondre à la forte demande de logements au cours des Trente Glorieuses.
Une commune prisée pour son cadre.
Desservie par le RER Vers Saint-Lazare ou La Défense, à 10 mn des portes de Paris, Ville-d’Avray abrite plus de 210 hectares de forêts et de nombreux espaces verts dont les étangs et la forêt de Fausses-Reposes. Et offre aux Dagovéraniens des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi un IUT de l’université Paris-Ouest, un conservatoire de musique et de danse, le centre culturel le Colombier et de nombreuses installations sportives dont une piscine. Une ville résidentielle qui présente un parc immobilier composé à 16% de maisons individuelles où se mêlent de belles demeures des XVIIIe et XIXe siècles, quelques grands ensembles et des secteurs pavillonnaires.
