Vichy
...à l’endroit précis d’un gué, la présence de nombreuses sources ne manquant pas d’attirer l’attention des Romains. Qui en firent une ville prospère, pour ses thermes bien sûr, mais aussi pour son artisanat et son commerce fluvial notamment vers la Loire. Evidemment, la chute de l’Empire romain plaça Vichy dans l’ombre de l’Histoire, les invasions barbares se chargeant de dévaster le pays. A l’établissement de la féodalité, au tournant du millénaire, un château seigneurial fut construit près du gué originel. Rattachée au bourbonnais dès le XIVe siècle, Vichy se ceignit de remparts et profita de l’implantation d’ordres monastiques.
Une ville de thermalisme.
Deux siècles plus tard, le duché annexé à la France, la ville souffrit durement des guerres de Religion et ce n’est qu’au siècle suivant qu’elle put reprendre l’exploitation de ses eaux et d’un embryon de thermalisme qui se développera grâce, notamment, à Madame de Sévigné convaincue des bienfaits des eaux vichyssoises, puis de Louis XVI qui y fit bâtir des thermes. Si la Révolution détourna les aristocrates du chemin de Vichy, Napoléon relança la cité auvergnate, tout comme son neveu qui transforma profondément l’urbanisme de la ville.
Une relance après-guerre.
Le début du XXe siècle ne fit qu’accentuer cette prospérité, et on vit apparaître belles demeures bourgeoises et hôtels particuliers. Mais la Seconde Guerre mondiale, l’établissement du gouvernement pétainiste, sonneront les heures noires de la ville qui renouera avec la croissance économique et culturelle dans les années 50 et 60. Aujourd’hui, Vichy s’est profondément aménagée pour recentrer ses thermes sur le confort et la beauté, mais diversifie également ses activités économiques avec le tourisme d’affaires, le sport et les loisirs mais aussi l’industrie avec cosmétique, métallurgie, agroalimentaire.
Une architecture singulière.
En dépit de sa longue histoire, Vichy présente une architecture du XIXe siècle pour l’essentiel, mêlant de très nombreux styles plus ou moins pittoresques dans la construction des demeures résidentielles bourgeoises, des passages, des galeries marchandes. Deuxième ville d’Auvergne, sous-préfecture de l’Allier, bien desservie par le réseau routier au cœur d’un carrefour Paris, Lyon, Bordeaux et Montpellier, dotée d’un aéroport et d’infrastructures hôtelières nombreuses et modernes, Vichy se veut attractive pour les entreprises en transformant des friches industrielles en espaces professionnels, et en mettant à leur disposition un palais des congrès.
Une profonde réhabilitation de l’habitat.
L’immobilier ancien, privé ou municipal, connaît depuis quelques années des réhabilitations qui induisent une offre locative abondante et bon marché, mais aussi des programmes neufs. Dans une région où l’environnement n’est plus à vanter, Vichy présente un parc immobilier composé de moins de 7% de résidences secondaires et d’un quart de maisons individuelles avec maisons de villes, appartements rénovés en centre-ville mais aussi dans des immeubles résidentiels d’après-guerre, quelques demeures bourgeoises et aristocratiques d’exception, sans compter les anciens hôtels qui sont transformés en appartements de standing.