Vernon
Située entre le duché de Normandie naissant et le royaume capétien, Vernon fut le théâtre de nombreuses luttes de territoire pour finalement rejoindre le royaume de France sous Philippe Auguste. Dès lors protégée par des fortifications et un château, dotée d’une église dédiée à Notre-Dame, la bourgade put se développer et s’étendre, accueillant un hôtel-Dieu par la grâce de Saint-Louis. Mais la guerre de Cent Ans, les exactions menées alternativement par les Anglais et les Français, par le Prince Noir ou par Charles le Mauvais, entraînèrent de nombreuses destructions.
Un fief qui change de mains.
Finalement libérée du joug anglais au milieu du XVe siècle, Vernon fut offerte à Agnès Sorel par Charles VII. Un petit village subsistant de sa vigne et de son agriculture qui vit s’implanter de nombreux monastères alentour. Sous François Ier, la seigneurie qui dépendait du bailliage de Gisors fut confiée par le roi à Renée de France, puis revint au duc de Nemours par alliance. Au XVIIe siècle, un collège y fut fondé par Henri IV puis, au siècle suivant, Louis Fouquet devint seigneur de Vernon pour revenir peu avant la Révolution au duc de Penthièvre.
La commune étend son territoire.
A la Révolution, les biens ecclésiastiques et aristocrates furent vendus à des particuliers et les vestiges des anciennes fortifications furent rasés. Simple bourg agricole et commerçant grâce à ses foires, absorbant aux premières heures du XIXe siècle la commune de Vernonnet. Vernon connut un nouveau développement grâce à l’arrivée du chemin de fer sur la ligne Paris-Rouen dès 1843. La ville s’urbanisa tout au long de la Belle Epoque, comptant jusqu’à 8000 habitants avant la Grande Guerre.
Détruite par la guerre.
Bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, Vernon dut se reconstruire, notamment en centre-ville. Et tira enfin profit de la révolution industrielle, usines et manufactures se substituant aux territoires agricoles. Une croissance soutenue par l’expansion de la région parisienne tout au long des Trente Glorieuses, conduisant au lotissement de nouveaux quartiers. Aujourd’hui, Vernon abrite plus d’un millier d’entreprises au sein de zones industrielle et artisanale, un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
Un important patrimoine historique.
Entre Paris et Rouen, desservie par l’autoroute et par le train vers Saint-Lazare, Vernon a conservé un riche patrimoine architectural en dépit des destructions de la dernière guerre avec, notamment, le château de Bizy du XVIIIe siècle classé aux Monuments Historiques et son parc, la collégiale Notre-Dame du XIe siècle, la Vieille Gabelle demeure du XVIIe siècle, ou encore le vieux moulin sur le pont médiéval, Et met à la disposition des Vernonnais des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un conservatoire, un cinéma et plusieurs théâtres, un centre hospitalier, sans compter les multiples installations sportives.
Un cadre de vie agréable.
A 70 km de Paris et à 120 km du littoral normand, labellisée trois fleurs, Vernon offre de nombreux espaces verts et une plage en été sur les bords aménagés de la Seine, et constitue une alternative aux travailleurs parisiens en quête d’un cadre de vie agréable à moindre coût. La cité normande présente un parc immobilier composé à 42% de maisons individuelles où se côtoient les bâtiments anciens du centre-ville avec maisons à pans de bois et hôtels particuliers, des hameaux résidentiels et pavillonnaires, des logements collectifs récents et quelques grands ensembles.