Vauvert
Un domaine qui fut cédé par Raymond Rafinel, duc de Toulouse, à l’abbaye de Saint-Thibéry, doté d’un château bâti sur une hauteur près duquel s’agrégea un hameau connu sous le nom de Posquières. Une place forte qui suscita les convoitises, notamment lors des croisades albigeoises, ce qui valut sa prise par Simon de Montfort. Partagée par deux communautés chrétienne et juive, Posquières abritait une école rabbinique dont la réputation s’étendait bien au-delà du pays, mais aussi le sanctuaire Notre-Dame du Val-Vert.
Un haut lieu religieux.
Un édifice religieux qui devint un haut lieu de pèlerinage et accueillit au fil des siècles les grands de ce monde, que ce fussent Louis IX en partance pour la Terre Sainte, Charles IX, François Ier qui s’apprêtait à traiter avec Charles Quint à Aigues-Mortes, ou encore le pape Clément V. Un sanctuaire suffisamment important pour prendre le pas sur le bourg de Posquières à tel point que celui-ci fut davantage connu sous le nom de Vauvert dès le XIVe siècle. Subsistant de chasse et de pêche mais aussi d’agriculture et d’élevage en dépit des grandes zones marécageuses qui l’entouraient, le village bénéficia de privilèges accordés par son suzerain qui participèrent de son essor.
Convertie au protestantisme.
Mais les guerres de Religion entraînèrent la destruction du sanctuaire et des églises par les Protestants, ce qui n’empêcha pas les villageois de se convertire à la religion réformée. Au moment de la révocation de l’édit de Nantes, Vauvert était peuplée à 75% de Protestants, ce qui lui valut la destruction de son temple quelques décennies plus tard. Propriété du duc Levis de Ventadour au début du XVIIe siècle, le village vit ses fortifications rasées par le duc de Rohan qui épargna cependant le donjon.
Un vin réputé.
Enfin dotée d’une église à la fin du XVIIe siècle, Vauvert tira profit au siècle suivant de ses vignobles plantés sur la Costière, un vin réputé qui assura son essor économique et démographique, favorisant l’installation d’une bourgeoisie de négociants et de vignerons. Une population qui fut pourtant mise à mal avec la crise du phylloxéra au tournant du XXe siècle. Bourg rural jusqu’à l’après-guerre, Vauvert accueillit alors quelques usines et manufactures, mais reste aujourd’hui agricole grâce à son vignoble de l'AOC Costières de Nîmes, ses cultures fruitières et ses rizières.
Au sein de la Petite Camargue.
À 20 km de Nîmes et à 35 km de Montpellier, Vauvert a préservé une partie de son patrimoine historique avec l’église du XVIIe siècle, les temples du XIXe siècle ou encore les vestiges du château de Montcalm. Et met à la disposition des Vauverdois des établissements scolaires jusqu’au collège, une école de musique intercommunale, le centre culturel Robert Gourdon, et de multiples installations sportives avec piscine, arènes taurines et plusieurs complexes sportifs.
Un habitat au cœur d’une nature préservée.
Desservie par l’autoroute et le train, à deux heures des premières stations de sports d’hiver et à quelques minutes des plages méditerranéennes, Vauvert bénéficie d’une nature préservée, territoire de vignes et de salines, de rizières et de pinèdes. Réputée pour le port d’eau douce de Gallician et sa halte nautique, pour ses courses camarguaises aussi, la cité gardoise présente un parc immobilier composé à 65% de maisons individuelles où se côtoient des maisons de ville des XVIIIe et XIXe siècles du vieux bourg et des lotissements de construction récente.
