Vallauris - Golfe-Juan
Des Romains qui désenclavèrent la Provence en traçant des routes, et construisirent un aqueduc qui traversait Vallauris pour alimenter Antibes. Mais la chute de l’Empire et les invasions successives désertifièrent cette région qui sombra dans l’obscurité du haut Moyen Age avant de réapparaître au tournant du millénaire. Vallis Aurea, la Vallée d’Or, se composait alors d’un domaine agricole et de quelques maisons dépendants de l’abbaye de Lérins qui l’avait reçu de l’évêque d’Antibes au milieu du XIe siècle.
Un nouveau village.
Une abbaye qui y bâtit un prieuré, puis un château qui devint une résidence des moines de Lérins. Cependant, les exactions sarrasines ou des compagnies de routiers avaient ruiné le pays. Sans compter les guerres civiles de Provence attisées par Raymond de Turenne, qui entraînèrent la destruction de nombreux villages et un nouvel exode de leurs habitants en cette fin du XIVe siècle. Un siècle plus tard, soucieux de repeupler Vallauris, les moines allouèrent des parcelles de terrains, fondant ainsi un nouveau castrum, site originel de la commune actuelle.
A l’abri des troubles.
A l’écart des luttes qui agitèrent la région, Vallauris poursuivit son essor modeste, une économie soutenue par des ateliers de céramique créés par des immigrés italiens à la demande des moines de Lérins. Un village qui entra dans l’histoire de France quand Napoléon, de retour d’Elbe, débarqua à Golfe-Juan, en route pour les Cent Jours. Désenclavée à la fin du XIXe siècle grâce au chemin de fer et au tramway, Vallauris bénéficia de la vogue des bains de mer qui toucha la Côte d’Azur à la Belle Epoque, entraînant l’expansion du hameau de Golfe-Juan.
La cité de l’argile.
Vallauris s’urbanisa, puis tira parti du canal de la Siagne pour développer son arboriculture fruitière, accueillant notables et politiques tels Gambetta ou Thiers. Un engouement touristique qui s’amplifia dans l’entre-deux-guerres avec l’installation d’artistes dont Picasso qui transforma la poterie culinaire traditionnelle de Vallauris en art de la céramique. Aujourd’hui, membre du projet européen Ceramica pour sauvegarder et dynamiser la céramique dans le monde, la cité provençale a conservé cette tradition, mais profite aussi de la technopôle Sophia-Antipolis toute proche.
De riches équipements publics.
A une vingtaine de kilomètres de l’aéroport de Nice-Côte d’Azur, desservie par le train, Vallauris a conservé son patrimoine avec, notamment, la résidence des abbés de Lérin du XVIe siècle, la chapelle du château du XIIIe siècle ou celles des Pénitents noirs ou de Notre-Dame des Grâces du XVIIe siècle. Et met à la disposition des Vallauriens la marina Camille Rayon ou le vieux port, trois musées, le théâtre de la Mer Jean Marais, sans compter les multiples activités balnéaires ou nautiques, les équipements publics et autres installations sportives.
Entre mer et campagne.
Entre Cannes et Antibes, proche de l’autoroute A8, Vallauris abrite un parc immobilier composé à 29% de résidences secondaires et à 32% de maisons individuelles, qui se partage entre la vieille ville, le littoral le long des trois kilomètres de plages, et la périphérie où se côtoient belles villas, pavillons, grands ensembles rénovés et constructions récentes.