Ustaritz
Créé par le roi de Navarre en son temps, le vicomté du Labourd se rebella au XIIe siècle contre l’emprise anglaise au sein du duché d’Aquitaine revenu à l’Angleterre par le mariage d’Aliénor avec Henri II. Une rébellion qui contraignit le vicomte, alors résident de Bayonne, à se réfugier à Ustaritz sous la pression de Richard Cœur de Lion qui souhaitait reprendre la main sur ce territoire. Un vicomte qui fit alors construire un château sur les hauteur du port fluvial, faisant d’Ustaritz la capitale du Labourd.
Une ville rasée.
Siège du Biltzar, une assemblée coutumière qui réunissait les représentants des paroisses de la province, et d’un bailliage, Ustaritz accueillit à de nombreuses reprises les ducs d’Aquitaine qui y possédaient une résidence. Mais au XVIe siècle, la ville fut rasée par Charles Quint alors en guerre contre la maison d’Albret soutenue par François Ier. Reconstruite, Ustaritz prit alors le pari de la culture du maïs alors inconnu en Europe, ce qui participa de son essor économique et démographique.
Un commerce florissant.
Grâce à cette croissance, Ustaritz se rebâtit, les maisons de pierre se substituant aux maisons médiévales, même si les pans de bois demeurèrent le signe distinctif de cette architecture. Tirant profit de son port de commerce alimenté par les produits venus d’Espagne et de Navarre, Ustaritz enrichit notables et commerçants qui s’y firent construire de belles demeures bourgeoises tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, la ville abritant par ailleurs de nombreuses administrations et fonctionnaires.
Entrée dans l’Histoire.
A la Révolution, Ustaritz entra dans l’Histoire quand un enfant du pays, Dominique Joseph Garat, signifia sa condamnation à mort à Louis XVI. Une chute de la monarchie qui allait cependant supprimer les prérogatives du Biltzar et de son bailliage, marquant un certain déclin de la commune, brièvement rebaptisée Marat-sur-Nive. Une décroissance accentuée par les guerres d’Espagne qui mirent un frein au commerce avec la péninsule ibérique avant que le désenclavement routier ne le relance.
Une ville résidentielle pour l’essentiel.
Puis Ustaritz renoua avec la croissance grâce au retour des Ustaritzards partis trouver fortune en Amérique qui investirent massivement dans leur ville d’origine, bâtissant châteaux, manoirs et demeures originales. Si la région sut tirer parti de la révolution industrielle, de l’arrivée du chemin de fer et, pour le littoral, de l’attrait des bains de mer dès le Second Empire, Ustaritz resta à l’écart de cet essor, devenue ville résidentielle mais aussi productrice de piment d’Espelette et de fromage Ossau-Iraty AOC, triplant quasiment sa population en une quarantaine d’années.
Capitale du Labourd.
Desservie par le train, à une dizaine de kilomètres de Bayonne et à peine plus de Biarritz, Ustaritz recèle de nombreux atouts avec ses innombrables châteaux, de Haitze, Lota, Haltya ou de la Motte résidence des ducs d’Aquitaine, l’église Saint-Vincent du XIXe siècle, sans oublier un abondant petit patrimoine avec moulins, fontaines, lavoirs et fours à chaux. Et met à la disposition des Ustaritzards des établissements scolaires jusqu’au lycée, privé en l’occurrence, pas moins de 7 frontons de pelote basque mais aussi centre équestre et complexe sportif avec stade, piscine et tennis.
Une architecture typiquement basque.
Fière de sa forêt de 650 hectares et du chemin de halage le long de la Nive pour rejoindre Bayonne, Ustaritz abrite un habitat à l’architecture singulière et hétérogène due à son histoire, avec des bâtiments des XVIe et XVIIe siècles et de belles villas mais aussi des maisons typiquement basques. Et présente un parc immobilier composé à 5% de résidences secondaires et à 83% de maisons individuelles où l’on trouve aussi bien les habitations du quartier rénové de Matzikoenea que des constructions récentes.
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