Tulle
... et devint finalement évêché aux premières heures du XIVe siècle. Prise alternativement par les Anglais et les Français au cours de la guerre de Cent Ans, victime de la peste, la cité corrézienne réussit à expulser les Anglais, recevant en récompense de Charles V une exemption de tous leurs impôts, ce qui favorisa l’essor économique et démographique de la ville. Par la suite, soumis à la juridiction d’un abbé, les Tullistes obtinrent de François Ier l’implantation d’un tribunal.
Une ville autonome.
Au XVIe siècle, Tulle resta fidèle au catholicisme ce qui lui valut sièges, batailles et dévastations par les Protestants. La petite ville n’en continua pas moins son existence, cette fois apaisée, jusqu’au XVIIIe siècle quand Turgot, intendant de Limoges, entama le désenclavement routier du Limousin, y apportant par ailleurs la culture de la pomme de terre. Quand la Révolution éclata, Tulle était un vicomté, une ville épiscopale dotée d’un présidial et d’une juridiction consulaire qui lui apportaient une certaine autonomie, ainsi que d’un collège de Jésuites avec pas moins de huit cents élèves. Mais la chute de la monarchie apporta son lot de destructions et fit perdre à la ville nombre de ses privilèges.
Un artisanat réputé.
Célèbre pour son artisanat textile, Tulle disposait au XIXe siècle d’une manufacture royale d’armes à feu, de fabriques de chandelles, de clous, de cartes à jouer et d’huile de noix, de tanneries, commerçant vin et eau de vie, bétail, laine et cuir. Elle comptait alors plus de dix mille habitants et de nombreux édifices publics dont un palais de justice, un hôpital, une gendarmerie, une prison, un collège et un séminaire. Aujourd’hui, manufacture d’armes, de dentelles, d’accordéons, mais aussi agriculture et tourisme sont les ressorts économiques de la ville dans un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel.
Culturelle et sportive.
Dans une vallée baignée par la Corrèze, la préfecture de la Corrèze a conservé un patrimoine témoin de son histoire avec, notamment, une cathédrale du XIIIe siècle, un cloître du XIIe siècle, l’église Saint-Pierre du XVIIe siècle. Par ailleurs, les Tullistes profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, mais aussi d’un IUT et de centres de formation supérieure ou professionnelle, d’un hôpital, d’équipements culturels avec conservatoire et médiathèque, musées du Cloître, des armes, de la Résistance, une collection unique d’accordéons, un théâtre, une salle de musiques actuelles, mais également sportifs avec stades, gymnases, salle omnisports et centre aquarécréatif.
Une ville à la campagne.
A une vingtaine de km de Brive-la-Gaillarde, desservie par deux autoroutes, proche des aéroports de Limoges ou de Brive, Tulle est, à l’image de Rome, entourée de sept collines, comportant dès lors d’innombrables escaliers et rampes d’accès qui mènent à son cœur historique où se mêlent ruelles, portes et balcons anciens, maisons du XVIe siècle et hôtels particuliers. Elle abrite un parc immobilier composé à moins de 4% de résidences secondaires et à 42% de maisons individuelles, entre quartiers anciens et secteurs récents en périphérie.