Trégueux
Des Romains qui désenclavèrent le pays en construisant des routes près desquelles se multiplièrent les petits hameaux, notamment sur la route de Corseul à Carhaix, prémices des villages de Trégueux et de Langueux. Après la chute de l’Empire, grâce à une christianisation précoce, de nombreux monastères s’implantèrent notamment dans la paroisse de Ploufragan qui englobait Saint-Brieux, Langueux et Cessons avant d’être démembrée au fil des siècles. Puis ce furent les invasions vikings et franques, puis de Bretons qui y établirent leur royaume.
Au cœur de luttes de pouvoir.
Treguehuc apparut dans l’Histoire au XIIe siècle, dépendante de l’évêché de Saint-Brieuc après bien des luttes de pouvoir entre les évêques et la maison de Penthièvre. Des troubles qui se poursuivirent lors des conflits entre maison de Montfort et Charles de Blois. Trégueux ne devint paroisse à part entière qu’au XIVe siècle, divisée en d’innombrables fiefs détenus par de petits nobles, paysans le plus souvent, des domaines parfois dotés d’un manoir, qui passèrent de main en main au fil des siècles.
Une commune démembrée.
Bourg rural et agricole, tirant profit de ses salines, Trégueux fut rattachée à la France au XVIe siècle à l’instar de la Bretagne, ce qui ne lui évita pas les désastres des guerres de Religion. Au siècle suivant, les nobles du lieu quittèrent peu à peu leurs terres qu’ils exploitaient jusqu’alors pour les confier à des métayers et résider dans les grandes villes alentour. Pourtant, le bourg poursuivit sa croissance, profitant de la situation administrative et commerçante de Saint-Brieuc pour y vendre ses productions agricoles. A la Révolution, alors que les biens de l’évêque de Saint-Brieuc, seigneur du lieu, étaient vendus à l’encan, une partie du territoire de Trégueux fut annexée à Saint-Brieuc.
Une économie diversifiée.
Au milieu du XIXe siècle, Trégueux comptait 1300 habitants, subsistant de ses productions agricoles avec blé, pommes, lin et fourrage, mais aussi de ses moulins et de ses élevages de chevaux. Mais il fallut attendre les Trente Glorieuses pour que la petite commune s’étende et se lotisse de pavillons qui se substituèrent peu à peu aux terres agricoles, échappant pourtant à la politique des grands ensembles. Aujourd’hui, Trégueux abrite près de 400 entreprises aux activités diversifiées, aussi bien dans l’agroalimentaire que dans le tertiaire.
Un habitat pavillonnaire pour l’essentiel.
Commune verte de la banlieue briochine, Trégueux a su préserver son architecture historique avec de nombreux manoirs du XIVe au XVIIIe siècles, la chapelle Saint-Jean du XVIIe siècle et un abondant petit patrimoine de fontaines, lavoirs et oratoires. Et met à la disposition des Trégueusiens de nombreux équipements publics avec écoles primaires publiques et privées, espaces culturels et cinéma ainsi que de multiples installations sportives. Une commune résidentielle exempte de grands ensembles qui abrite un parc immobilier composé à 94% de maisons individuelles.