Trappes
Des habitations qui disparurent peu ou prou lors des invasions barbares pour renaître au tournant du millénaire. Aux premières heures du XIe siècle, Robert II de France dit Le Pieux, céda le territoire de Trappes et son bourg clos de murs à l’abbaye de Saint-Denis. Un domaine partagé en plusieurs fiefs laïcs ou ecclésiastiques, doté d’un château au XIIIe siècle à l’entrée de la ville. Qui pourtant ne lui épargna pas les affres de la guerre de Cent Ans ou les exactions des troupes du seigneur de Massy qui pillaient la contrée.
La Villa Muralis.
Occupée en dépit de ses murailles par les Anglais qui dévastèrent villages et campagnes, Trappes poursuivit son destin entre épidémies, famines et troubles des guerres de Religion jusqu’au XVIIe siècle quand Louis XIV entreprit la construction du Grand Versailles, aliénant tous les territoires autour de son château jusqu’aux limites de Trappes qui en fut ainsi partiellement démembrée. Pour alimenter la ville royale en eau, l’étang artificiel de Saint-Quentin fut creusé non loin de là, à Montigy, marquant la nouvelle limite du village de Trappes. Puis, au XVIIIe siècle, la construction d’une route vers la Normandie forma une deuxième frontière.
Un grand centre ferroviaire.
Le chantier de Versailles et son entretien conduisit à l’installation de nombreux ouvriers ou artisans dans Trappes qui fut dotée d’un bailliage relevant de la Châtellenie de Saint-Denis. Au milieu du XIXe siècle, la commune francilienne comptait 800 habitants et l’arrivée du chemin de fer ne changea rien à la physionomie agricole du village qui abritait pourtant quelques manufactures. Il fallut attendre quelques années avant la Grande Guerre pour qu’une gare de triage s’y implante et devienne dans l’entre-deux-guerres un immense centre ferroviaire.
Détruite à 80%.
De nombreuses familles de cheminots s’y installèrent et formèrent ainsi plus d’un tiers de la population à mesure que la commune se lotissait de cités pavillonnaires mais aussi d’immeubles collectifs. Une importante activité ferroviaire qui valut à Trappes d’être durement bombardée à la fin de la Seconde Guerre mondiale par les Alliés, détruite à près de 80%. Après-guerre, il fallut reconstruire et suivre la politique des grands ensembles tandis que la ville se voyait coupée en deux par le détournement de la route nationale 10.
Une commune dynamique.
Tout au long des Trente Glorieuses, les terres agricoles de la commune cédèrent la place à une urbanisation forcée, accélérée par la création de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines dont fait partie Trappes. Qui abrite aujourd’hui sept zones d’activités industrielles, artisanales et tertiaires pour plus de 450 entreprises, au cœur de la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, doté d’une zone franche urbaine, d’une pépinière d’entreprises et de l’Observatoire de la météorologie nationale.
Espaces verts et équipements publics.
Dotée de plus de 900 hectares d’espaces verts, la commune francilienne met à la disposition des Trappistes d’innombrables équipements publics dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, à proximité de l’université de Versailles-Saint-Quentin, une école de musique et de danse, un atelier d'arts plastiques, une salle de spectacles et un cinéma, ainsi que de multiples installations sportives dont la base de loisirs de Saint-Quentin-en-Yvelines avec plan d’eau et golf.
Une ville qui change.
A une trentaine de kilomètres de Paris et à une dizaine de kilomètres de Versailles, desservie par trois gares dont celle du RER C, Trappes présente aujourd’hui une nouvelle physionomie urbaine grâce à la réhabilitation et à la rénovation de ses quartiers, tirant profit de sa situation au sein de la forêt de Port Royal. Et abrite un parc immobilier composé à 21% de maisons individuelles où se mêlent les grands ensembles, les cités cheminotes de l’entre-deux-guerres et des quartiers pavillonnaires.