Tournon-sur-Rhône
...possession de l’archevêché de Lyon avant que Charles Martel soucieux de récompenser ses fidèles compagnons d’armes ne les en dépossède, donnant ainsi naissance à une seigneurie de Tournon et à une ville fortifiée dotée d’un château. Bénéficiaire d’une charte de coutume qui l’exemptait de certaines taxes et lui permettait de prélever des droits de péage de la marchandise en transit sur le Rhône, la ville connut une croissance rapide. Par la suite, vassal du Dauphin de Viennois, le seigneur de Tournon rejoignit la couronne de France en même temps que le Dauphiné.
Une ville d’histoire.
Tournon-sur-Rhône entra dans l’Histoire quand François III, fils de François Ier, y mourut à l’âge de dix-huit ans, empoisonné par Charles Quint ou des suites d’une pleurésie. Victime des guerres de Religion, elle fut dévastée à plusieurs reprises par les Protestants, sans compter les épidémies de peste qui anéantirent les deux tiers de la population. Tournon demeura pourtant un centre économique et politique important, bénéficiant de foires annuelles depuis Louis XI, accueillant à trois reprises l’assemblée des Etats de Languedoc, édifiant un collège en 1536 qui deviendra université sous Henri II. Tout au long des siècles suivants, Tournon changea de seigneurs à de multiples reprises et ce, jusqu’à la Révolution.
Célèbre pour ses vins.
Au XIXe siècle, Tournon comptait près de 4500 habitants, possédait un port, et bénéficiait depuis 1825 du premier pont suspendu à câbles d’Europe. On y commerçait essentiellement des vins des côtes du Rhône et des fruits, et la production des manufactures de soie, de textile, de bois de construction. Aujourd’hui, fabriques de caravanes et camping-cars, chimie, cosmétique, et de nombreuses PME-PMI constituent les principaux ressorts de l’économie tournonaise, tertiaire à plus de 80%. Sans compter les cultures vigneronnes avec les appellations Hermitage, Crozes Hermitage et Saint-Joseph.
Patrimoine et équipements publics.
Siège du petit train à vapeur du Vivaras, Le Mastrou, sur un itinéraire touristique d’une trentaine de kilomètres, Tournon-sur-Rhône offre un important patrimoine architectural avec, notamment, son château médiéval classé aux Monuments Historiques qui abrite aujourd’hui un musée, l’hôtel de la Tourette du XVIIIe siècle, l’église gothique Saint-Julien, l’ancien collège du XVIe siècle. Par ailleurs, les Tournonais profitent de nombreux équipements publics dont un parc des sports avec piste d’athlétisme, trois terrains de foot et deux de rugby, d’un centre hospitalier, et d’établissements scolaires jusqu’au lycée.
Un habitat revalorisé.
Aux portes du parc naturel régional du massif des Bauges, située au pied d’un rocher escarpé sur la rive droite du Rhône, étape de l’itinéraire cyclable qui relie le lac Léman à la Méditerranée, Tournon-sur-Rhône dispose d’un parc immobilier composé à 48% de maisons individuelles et à moins de 4% de résidences secondaires, qui bénéficie d’un vaste projet de requalification, notamment dans son centre historique où se mêlent de nombreux hôtels particuliers du XVIIIe siècle et des maisons de notable.