Thorigny-sur-Marne
A la chute de l’Empire, suite aux invasions barbares, les Francs s’installèrent sur ces terres disposées le long de la route de Paris à Vitry-le-François, à proximité d’un gué sur la Marne. Un domaine partagé en plusieurs sites détenus le plus souvent par des ecclésiastiques, de l’abbaye de Chelles dès le VIIe siècle, par des bénédictines de Morienval par la grâce de Charles II dit Le Chauve deux siècles plus tard, ou encore par l’abbaye de Lagny qui avait reçu la chapelle Notre-Dame-du-Haut-Soleil de Gaucher de Montjay, seigneur de Thorigny au XIIe siècle.
Une ville de commerce.
Grâce à la construction d’un pont sur la Marne, le hameau de Thorigny put développer son commerce, refuge par ailleurs de marchands juifs interdits de séjour en Champagne, toute proche. Domaine divisé en de nombreux fiefs qui passèrent de main en main au fil des siècles, Thorigny souffrit durement des conflits entre Bourguignons et Armagnacs, de la guerre de Cent Ans et des guerres de Religion. Mais sut tirer profit de la prospérité de Lagny, l’une des quatre grandes foires de Champagne au rayonnement national.
De la vigne au maraîchage.
A la Révolution, Thorigny comptait plus d’une centaine de vignerons et demeurait un simple village rural et il fallut attendre le milieu du XIXe siècle pour qu’il se transforme peu à peu en ville résidentielle grâce à l’arrivée du chemin de fer. Les Parisiens y découvrirent les plaisirs du canotage et des guinguettes en bord de Marne le temps d’un dimanche puis s’y installèrent peu à peu. Mais la défaite de 1870 et l’invasion prussienne forcèrent de nombreux habitants à l’exode avant que, la paix recouvrée, la Belle Epoque relance l’économie locale, ternie par la crise du phylloxéra qui contraignit les vignerons à se tourner ver le maraîchage et les productions fruitières.
Entre Marne et Gondoire.
Peu avant la Grande Guerre, la commune se rebaptisa Thorigny-sur-Marne, se lotissant progressivement dans l’entre-deux-guerres mais surtout tout au long des Trente Glorieuses grâce à l’expansion de la région parisienne. Aujourd’hui, membre de la communauté d’agglomération Marne et Gondoire avec 14 autres communes alentour, la cité francilienne abrite plusieurs zones économiques aux activités diversifiées, profitant par ailleurs de la proximité du bassin d’emplois de Marne-la-Vallée.
Une commune résidentielle.
A 25 km à l’est de Paris, desservie par l’autoroute A104, à une demi-heure de Roissy et à trois quarts d’heure d’Orly, la commune met à la disposition des Thorigniens de nombreux équipements publics avec des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi un lycée professionnel, un atelier d’arts plastiques, le centre culturel Le Moustier, et de multiples installations sportives. Par ailleurs, Thorigny-sur-Marne présente un parc immobilier composé à 52% de maisons individuelles où se côtoient l’habitat du vieux bourg, quelques belles maisons de caractères et de grands ensembles.
