Thionville
...Thionville entra dans l’Histoire dans une chronique détaillant la visite de Pépin-le-Bref. Un bourg qui connut rapidement un important statut politique et religieux, dépendit du royaume de Metz, connut les invasions hongroises et entra dans l’Empire romain germanique. Annexée au comté de Luxembourg, la cité obtint, au XIIIe siècle, une charte de commune qui lui apporta franchises et privilèges avant de connaître une période difficile entre jacqueries, sièges et luttes de pouvoir.
Commerçante et administrative.
Devenue bourguignonne, Thionville passa à la maison des Habsbourg avant d’être rattachée, au début du XVIe siècle, à l’empire de Charles Quint. Fortifiée, riche de sa foire annuelle, la ville revint à la France au milieu du siècle suivant, après deux mois de siège, et connut alors un réel déclin économique et démographique. Retrouvant une certaine croissance grâce à son statut administratif et judiciaire, place forte décidée par Vauban, Thionville ne souffrit guère de la Révolution même si elle eut à subir les sièges des coalisés, puis les destructions de la guerre de 1870. Annexée par les Allemands jusqu’à 1918, elle fut à nouveau occupée tout au long de la Seconde Guerre Mondiale.
Une économie transfrontalière.
Au milieu du XIXe siècle, Thionville comptait près de six mille habitants, un tribunal de première instance, un collège, profitait de son commerce agricole et de ses manufactures de textile, d’alcool, de cuir, de verre et de métallurgie. Après-guerre, la cité lorraine fut une grande place sidérurgique avant de connaître la désindustrialisation de la fin du XXe siècle.. Aujourd’hui, même si quelques industries perdurent sur son territoire, c’est surtout l’économie de ses voisines allemandes, en belges, luxembourgeoise, qui offre de l’emploi à des dizaines de milliers de travailleurs frontaliers.
Architecture et équipements publics.
A 30 km de Metz et du Luxembourg, bien desservie par l’autoroute, Thionville recèle un réel patrimoine architectural avec, notamment, le château des comtes de Luxembourg et de Volkrange, tous deux inscrits aux Monuments Historiques, la Tour aux Puces ou le beffroi, de nombreux édifices religieux avec églises et monastères dont l’église Saint-Maiximin du XVIIIe siècle. Et offre aux Thionvillois des structures scolaires jusqu’au lycée mais aussi un IUT, des équipements sportifs avec stades, gymnases et centre de loisirs nautique, et de nombreux espaces verts dont le domaine de Volkrange ou les bords aménagés de la Moselle.
Un habitat hétérogène.
Troisième ville de la région, deuxième du département, Thionville abrite un parc immobilier composé à 29% de maisons individuelles, mêlant maisons seigneuriales et demeures bourgeoises dans le cœur historique, ancien secteur des vignerons devenu quartier résidentiel, mais aussi ensembles des années 1970 en pleine rénovation au-delà de la ceinture des boulevards, lotissements ouvriers ou administratifs, ou zones pavillonnaires.