Soulac sur mer

Une étape sur la route de Compostelle.
Le territoire du Médoc connut un véritable essor économique et démographique lors de sa romanisation. Mais revers de sa situation géographique idéale, la région souffrit des invasions barbares dès la chute de l’Empire, notamment par les Wisigoths. Il fallut attendre la paix franque pour qu’elle retrouve une relative stabilité tandis que des mouvements géologiques entraînaient la remontée du rivage et l’ensablement du littoral. Soulac entra dans l’Histoire au XI^e siècle quand des moines de l’ordre de saint Benoît y établirent un monastère, et devint une étape pour les pèlerins, venus du nord de l’Europe, qui y débarquaient pour prendre la route de Compostelle.

Un ensablement inéluctable.
Lors des guerres de Religion, la basilique fut fortifiée mais dût être abandonnée au XVIII^e siècle suite à son ensablement, à l’instar du petit village qui ne cessa de décliner jusqu’au XIX^e siècle en raison de l’avancée des dunes, contraignant les Soulacais à s’établir à quelques distances de là. Période au cours de laquelle Soulac bénéficia de la vogue des bains de mer qui entraîna son lotissement, un phénomène accentué par l’arrivée du chemin de fer. Belles villas et petits immeubles se multiplièrent pour former une station balnéaire tandis que des milliers de pins maritimes étaient plantés pour stabiliser les dunes.

Une station balnéaire réputée.
En ce dernier quart du XIX^e siècle, un écart de la commune fit sécession pour former la ville de Verdon alors que la station balnéaire devenait le cœur de la ville. Concomitamment, l’ancienne basilique fut désensablée et sur une terre d’alluvions fertile, la vigne s’imposa peu à peu. Une ville prisée par les puissants de ce monde, qui eut pour maire le ministre Georges Mandel. Les congés payés de l’après-guerre assurèrent la réussite économique de Soulac qui, aujourd’hui, siège de la communauté de communes de la Pointe du Médoc, tire profit du tourisme, de son petit port ostréicole de Neyran et de toute la richesse viticole de la région.

Un environnement naturel privilégié.
Riche d’un patrimoine architectural important grâce, notamment, à la basilique Notre-Dame de la Fin des Terres du XII^e siècle classée au patrimoine mondial de l’Unesco, au phare de Cordouan bâti sur l’ordre de Henri IV et modernisé sous Louis XIV ou encore l’église Notre-Dame du XVIII^e siècle, Soulac bénéficie d’un environnement naturel privilégié avec 7 km de littoral de sable fin et 3 plages surveillées, des forêts de pins et de chênes. Et offre aux Soulacais de nombreuses infrastructures dont le musée du phare, un casino, des établissements scolaires jusqu’au collège, un cinéma et une école de danse, sans oublier les installations de loisirs propres à une station balnéaire.

Un parc immobilier remarquable.
A 520 km de Paris par la route, à 12 km de Royan située de l’autre côté de l’estuaire de la Gironde, desservie par le train et par l’autoroute A10, Soulac présente une physionomie rare grâce aux 500 villas de style colonial du XIX^e siècle classées qui lui valurent le label Village Ancien. Et poursuit son urbanisation avec le réaménagement du front de mer et de nombreux projets immobiliers. Une ville de commerce et d’artisanat mais surtout de tourisme, réputée pour ses innombrables hôtels, campings et autres chambres d’hôtes, dotée d’un habitat composé à 67% de résidences secondaires et à 73% de maisons individuelles.