Souillac
Mais il est plus probable que ce fut au tournant du millénaire que des moines d’Aurillac y implantèrent un édifice religieux dédiée à Sainte Marie, après avoir assaini et asséché les marécages du lieu. Près duquel se forma un village, doté d’une église dès le XIIe siècle, des paysans qui y cultivaient les céréales et la vigne. Protégée par des remparts, ville marchande idéalement située sur la route de Paris à Toulouse, Souillac tira également parti de son port sur la Borrèze qui se jette dans la Dordogne.
Une ville dévastée des siècles durant.
Gérée par ses bourgeois, tenue cependant par le pouvoir ecclésiastique, Souillac souffrit durement de la guerre de Cent Ans, brièvement conquise par les Anglais avant de revenir à la France. Pourtant, en raison de sa situation de frontière, la petite ville subit de nombreuses luttes de territoire quand ce n’étaient pas les exactions des compagnies de routiers qui dévastaient la région, entre épidémies de peste et famines récurrentes. Puis ce furent les guerres de Religion et la prise de Souillac par les Protestants, des troubles qui perdurèrent jusqu’au milieu du XVIIe siècle avec la Fronde.
Une croissance recouvrée.
Souillac se reconstruisit pourtant, tirant profit d’une terre fertile propice au maraîchage, des arbres fruitiers, de la vigne et des culture céréalières. Mais aussi de ses artisans et de son commerce, sans compter les auberges et autres hostelleries dues à sa situation sur la grande route royale. Port fluvial où aboutissaient les bateaux qui remontaient la Dordogne, la cité lotoise bénéficiait de péages fructueux et abritait de nombreux entrepôts des marchandises destinées à toute la région, le bois en direction de Bordeaux, le sel vers le Quercy ou le Périgord.
Résidentielle et touristique.
Devenue chef-lieu de canton à la Révolution, Souillac poursuivit son destin, dotée d’un pont de pierres construit par Napoléon, de moulins et de manufactures avec forges, tanneries et autres minoteries. Mais la grande crise du phylloxéra de la fin du XIXe siècle puis le chemin de fer et le désenclavement routier de la région mirent à mal et le vignoble et l’activité fluviale sur la Dordogne. Restée à l’écart de la révolution industrielle mais aussi des événements qui secouèrent le XXe siècle, Souillac est aujourd’hui devenue une ville touristique et commerçante mais également résidentielle.
Au cœur de la vallée de la Dordogne.
Dotée d’un réel patrimoine architectural avec l’église abbatiale Sainte-Marie ou les vestiges de l’ancienne église Saint-Martin du XIIe siècle, Souillac s’enorgueillit d’abriter le plus grand musée d’automates anciens et de jouets mécaniques d’Europe avec ses pièces uniques des XIXe et XXe siècles. Et met par ailleurs à la disposition des Souillagais des établissements scolaires jusqu’au lycée, général ou hôtelier, une bibliothèque, un cinéma et de multiples installations sportives.
Un environnement remarquable.
A 60 km de Cahors, à 35 km de Brive-la-Gaillarde, Souillac s’avère une destination touristique appréciée pour ses sentiers de randonnée, ses parcours de canoë-kayak, mais aussi pour la proximité de sites remarquables comme Lascaux, Rocamadour ou Sarlat. Desservie par l’autoroute A20 et par le train, la cité lotoise abrite un parc immobilier composé à 12% de résidences secondaires et à 56% de maisons individuelles aussi bien le long des ruelles pittoresques du bourg, vestiges de la voirie médiévales, que près des berges aménagées de la Dordogne ou en périphérie.
