Sommières
Un lieu déserté lors des invasions barbares pour renaître au Xe siècle grâce à l’instauration du système féodal. La seigneurie de Sommières était alors vassale des comtes de Toulouse, fief des seigneurs d’Anduze et de Sauve qui y construisirent au XIe siècle un château autour duquel se forma un village. Qui se développa grâce à ses foires et marchés, à son artisanat aussi, tirant profit de privilèges accordés par les seigneurs d’Anduze. Dotée d’un hôpital et protégée par de hautes murailles, la ville fut néanmoins assiégée et occupée par les Albigeois au début du XIIIe siècle.
Rattachée au domaine royal.
Le comte de Toulouse fut suspecté d’avoir participé à ces révoltes, et Sommières fut rattachée au domaine royal par Saint-Louis, administrée par des viguiers, des gouverneurs qui se succédèrent jusqu’à la Révolution. Et fut dotée par le roi d’une chapelle dédiée au Saint Sauveur qui devint église collégiale. Commerçante grâce à sa situation de carrefour, la ville comptait près de 3000 habitants à la fin du XIVe siècle. Qui subirent les assauts des Anglais avant d’adopter le parti des Bourguignons, ce qui leur valut un long siège pour aboutir à leur soumission au roi Charles VII.
Une ville dévastée.
Au début du XVIe siècle, suite aux épidémies de peste à répétition, de nombreux Nîmois se réfugièrent à Sommières. Mais peu après, la ville ayant embrassé la religion réformée, elle fut prise et reprise par les protagonistes du conflit religieux, entraînant sa quasi-destruction en cette fin de XVIe siècle. Il fallut attendre l’intervention de Louis XIII qui força Sommières à capituler pour que la paix revienne, même si épidémies et famines récurrentes forcèrent à l’exode nombre de ses habitants, laissant la ville exsangue.
A l’écart de la révolution industrielle.
Avec la révocation de l’édit de Nantes, si de nombreux Sommiérois se convertirent, d’autres choisirent l’exode, notamment les commerçants et les artisans des manufactures textiles. Il fallut attendre le XVIIIe siècle pour que Sommières renoue avec la croissance, en dépit de crues violentes du Vidourle. Si la Révolution entraîna la confiscation et la vente des biens ecclésiastiques et seigneuriaux, dont le château, Sommières resta à l’écart de l’Histoire et de la révolution industrielle, mais conserva son dynamisme commerçant et ses atouts touristiques.
Un village médiéval.
Sommières a su préserver son remarquable patrimoine architectural avec, notamment, la tour romane vestige du XIIe siècle inscrite aux Monuments Historiques, le pont romain du début de notre ère, le château de Sommières, les vestiges des remparts et la tour de l’horloge ou encore l’église Saint-Pons du milieu du XIXe siècle. Et met par ailleurs à la disposition des Sommiérois des établissements scolaires jusqu’au collège, public et privé, l’espace culturel Lawrence Durrell dans l’ancien couvent des Ursulines, une école de musique et plusieurs complexes sportifs.
Un cadre de vie exceptionnel.
A une trentaine de kilomètres de Nîmes et de Montpellier, dotée d’un abondant petit patrimoine avec fontaines, pigeonniers, puits et lavoirs le long de ses ruelles médiévales, mais aussi d’arènes taurines, Sommières offre un cadre verdoyant grâce aux berges aménagées ou à la voie verte du Gard propice aux promenades pédestres ou cyclistes. Et abrite un parc immobilier composé à 8% de résidences secondaires et à 49% de maisons individuelles où se mêlent les bâtisses du vieux bourg, les constructions récentes et les petits immeubles collectifs.