Soissons
...ville gallo-romaine puissante et riche, urbanisée et comportant de nombreux édifices publics, place forte qui résista longtemps aux invasions barbares. Christianisée, siège d’un évêché, sous l’égide du romain Syagrius, la ville fut prise par Clovis, roi des Francs, qui en fit la capitale de son royaume, et dont le fils, Clothaire 1er y fut enterré quelques décennies plus tard.
Bénéficiaire d’une charte de commune.
Au cours des siècles qui suivirent Soissons connut de nombreux troubles, luttes de pouvoir entre Austrasie et Neustrie, et autres guerres civiles. Ville du premier roi des Francs sacré, Pépin le Bref en 752, tout comme son fils Carloman, frère de Charlemagne, Soissons fut assiégée et victime de batailles au Xe siècle, perdit de son importance politique mais bénéficia d’une charte de commune au début du XIIe siècle qui assura son essor tandis que comte et évêque s’en disputaient le pouvoir.
Supplantée par la capitale.
Assiégée et dévastée par Charles VI avant de passer aux mains des Bourguignons, puis des Armagnacs, souffrant à chaque fois de massacres et de pillages, occupée à d’innombrables reprises au cours des siècles, recouvrant un semblant de paix à l’extinction de la féodalité, Soissons perdit peu à peu de sa puissance au profit de Paris. Occupée par les Prussiens en 1814, bombardée en 1870, la ville put s’étendre avec le démantèlement de son enceinte avant d’être détruite en grande partie au cours de la Première Guerre mondiale.
Activités tertiaires et tourisme.
Si Soissons profita du creusement d’un canal reliant l’Aisne à la Meuse, elle ne tira guère de bénéfice de la révolution industrielle et comptait moins de neuf mille habitants au milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui, après avoir subi la désindustrialisation de ces dernières décennies, son économie repose essentiellement sur les activités tertiaires, l’agriculture dans une moindre mesure, et les nouvelles technologies avec notamment un centre de ressource en logiciel libre, sans compter de réels attraits touristiques.
Une ville à la campagne.
A 60 km de Reims et à une centaine de kilomètres de Paris mais à trois quarts d’heure seulement de l’aéroport de Roissy, Soissons offre le cadre de vie d’une ville à la campagne, dotée d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un centre hospitalier et d’une zone franche urbaine qui assure son développement. Par ailleurs, ville d’Art et d’Histoire, la sous-préfecture de l’Aisne abrite un patrimoine architectural avec, notamment, la cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais, des abbayes, l’hôtel de ville et plusieurs églises.
Une intense rénovation urbaine.
Composé à 37% de maisons individuelles, le parc immobilier soissonnais connaît depuis quelques années un grand projet de rénovation urbaine qui affecte le centre-ville mais aussi les quartiers périphériques avec la construction de logements au cœur de 120 hectares d’espaces verts, l’aménagement des berges de l’Aisne, favorisant maisons individuelles et immeubles de taille moyenne.