Sèvres

Un domaine qui fut détruit lors des invasions normandes au IXe siècle pour renaître trois siècles plus tard autour d’une nouvelle église dédiée à Saint-Romain dont elle aurait recueilli les reliques. Dépendant de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, le village fut doté d’un château avec fossés et donjon, subsistant d’agriculture vivrière et de la vigne. Bénéficiant de l’implantation de monastères notamment de Célestins qui partageaient la seigneurie de Sèvres avec la famille de Longueil, Sèvres souffrit de la guerre de Cent Ans.

La manufacture de porcelaine.
Mais quelques siècles plus tard, Sèvres put tirer profit de la construction de Versailles qui relançait l’économie de tout l’Ouest parisien, grâce à son port fluvial où étaient débarqués les matériaux nécessaires au château royal. Dotée d’un pont en bois qui enjambait l’île Seguin pour favoriser le transport des marchandises entre Paris et Versailles, le bourg se modernisa et rénova son habitat, transformant ses carrières en caves destinées aux vins du roi. Au XVIIIe siècle, la manufacture royale de porcelaine de Vincennes fut transférée à Sèvres, faisant ainsi du lieu un nom réputé dans le monde entier pour la qualité de ses productions.

Un domaine royal.
Période au cours de laquelle la seigneurie de Sèvres fut cédée par la famille de Longueil au duc d’Orléans qui souhaitait agrandir son domaine de Saint-Cloud. Sous Louis XV, Sèvres entra dans le domaine royal, favorisant dès lors l’implantation de nombreuses manufactures de toiles peintes, de cristalleries, attirant artisans et ouvriers mais aussi artistes et notables qui s’y firent construire de belles demeures à l’instar de la marquise de Pompadour ou de Marie-Antoinette par la suite. En 1812, Napoléon fit remplacer le vieux pont de bois par une construction en pierres tandis que le village accueillait les maisons de plaisance de riches Parisiens.

Une ville résidentielle.
Au début du XIXe siècle, Sèvres fut dévastée et pillée par les Prussiens en route vers Paris après la chute de l’Empire, la faïencerie échappant par miracle au désastre. En 1839, l’arrivée du chemin de fer renforça l’attrait des notables pour la petite commune francilienne qui comptait alors 3000 habitants, accueillant par ailleurs des brasseries puis une nouvelle manufacture. L’industrialisation de la région parisienne favorisa l’installation de nombreux ouvriers, notamment du secteur automobile très présent dans ce secteur, transformant peu à peu Sèvres en ville résidentielle.

La cité de la céramique.
Fière d’avoir accueilli Balzac au domaine de Jardies, puis Léon Gambetta, Sèvres a conservé un riche patrimoine avec, notamment, l’église Saint-Romain du XIIe siècle remaniée aux XVIe et XVIIIe siècles, le pavillon de Breteuil du XVIIe siècle qui abrite le Bureau international des poids et mesure depuis 1875, la cristallerie Lambert et de nombreux bâtiments témoins de l’histoire sévrienne. Et met à la disposition des Sévriens des établissements scolaires jusqu’au lycée, un centre hospitalier, et de multiples installations sportives dont une piscine.

Un environnement verdoyant.
A quelques kilomètres de Paris, proche des 460 hectares du parc de Saint-Cloud, Sèvres est une commune labellisée trois fleurs grâce à ses 113 hectares d’espaces verts. Desservie par deux gares SNCF, le tramway T2 vers la Défense, par la ligne 9 du métro et par les bus de la RATP, fière de son musée de la céramique et de la manufacture de porcelaine, la commune francilienne abrite un parc immobilier composé à 21% de maisons individuelles où l’on trouve quelques belles maisons dans le vieux bourg mais aussi de nombreuses résidences de petits immeubles collectifs.