Sevran
A proximité d’une voie construite par les Romains apparut une villa rustica, un domaine agricole, prémices d’un village qui se forma après les invasions barbares. Ciperente, simple hameau de quelques paysans, subsistait alors de cultures céréalières et de vignes introduites par les Romains. Puis, au début du deuxième millénaire, des moines de Saint-Martin-des-Champs y implantèrent un monastère qui participa de la vie du village et dont ils devinrent les seigneurs. Un fief revendu au XVIe siècle à un particulier avant d’être divisé en plusieurs parcelles.
Sauvée par le canal de l’Ourq.
Fière du séjour de Saint-Vincent-de-Paul au XVIIe siècle, Sevran entra dans l’Histoire quand fut baptisé en son église Charles Louis d’Orléans, période au cours de laquelle le domaine fut érigé en marquisat. Mais le bourg demeura rural et pauvre, possession du comte de Livry quand il fut rattaché à la Révolution au département de la Seine-et-Oise. Puis renoua avec la croissance grâce à la construction du canal de l’Ourcq voulu par Napoléon qui y séjourna à cette occasion. Un essor économique soutenu par l’arrivée du chemin de fer avant d’être interrompu par l’invasion prussiennes de 1870, le village dévasté et incendié, forçant à l’exode ses habitants.
Une économie repensée et diversifiée.
Mais la commune put se redresser grâce à la révolution industrielle en accueillant plusieurs usines, notamment une poudrerie nationale. Et se lotit peu à peu grâce à l’installation de travailleurs parisiens en quête de verdure. Au début du XXe siècle, les espaces agricoles cédèrent la place aux quartiers pavillonnaires, un développement démographique qui s’accrut après-guerre avec la politique des grands ensembles. Mais la désindustrialisation de la fin du XXe siècle contraignait la commune à repenser son économie locale, abritant aujourd’hui plus de 850 entreprises aux activités diversifiées, dotée par ailleurs d’une zone franche.
Au sein du Grand Paris.
A une quinzaine de kilomètres au nord de Paris, desservie par deux gares du RER B, bénéficiaire du projet Grand Paris et du futur métro automatique Grand Paris Express, Sevran est fière de son église Saint-Martin du XVIe siècle remaniée et agrandie dans les années 1930, et de son musée des poudres. Et met à la disposition des Sevranais de nombreux équipements publics avec des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire de musique et de danse, un cinéma, mais aussi d’innombrables installations sportives avec base de canoë-kayak, golf et piscine.
Un immobilier singulier et bon marché.
Labellisée deux fleurs et dotée de 160 hectares d’espaces verts dont le parc forestier de la Poudrerie, Sevran offre un cadre verdoyant, grâce aussi aux berges aménagées du canal de l’Ourcq propices à la promenade. Et abrite un parc immobilier singulièrement hétérogène, parmi les moins chers d’Ile-de-France, composé à 35% de maisons individuelles, où se mêlent les quartiers pavillonnaires de la Belle Epoque ou des années 1980, les grands ensembles, l’habitat ancien du vieux bourg et quelques maisons des années 1930.