Sète
...ou par les Romains, déjà présents à Narbonne et à Montpellier. Fréquenté par des pirates mais aussi par des pêcheurs sur l’étang de Thau, le site accueillit quelques cabanes et une chapelle dédiée à Saint Clair au sommet d’une colline inaccessible.
Une création de toutes pièces.
Possession de l’évêché d’Agde, l’édifice religieux fut rejoint quatre siècles plus tard par un fortin, baptisé Montmorencette en l’honneur de son commanditaire, le duc de Montmorency, gouverneur du Languedoc. Un fort rasé par Richelieu quand le fils du duc eut la mauvaise idée de participer à la Fronde ce qui lui valut décapitation. Port-Saint-Louis fut créée par la grâce de Louis XIV et de Colbert, nécessitant des centaines d’ouvriers qui constituèrent les germes du peuplement de la ville. Cette dernière, brièvement occupée par les Anglais au début du XVIIIe siècle puis reprise par le duc de Noailles, comptait alors un millier d’habitants.
Une croissance spectaculaire.
Ville franche commerçant avec les colonies, Port-Saint-Louis attira migrants et manufactures, mais aussi pêcheurs catalans et génois qui firent souche. Une population multipliée par dix au début du XIXe siècle, bientôt augmentée des bourgeois des grandes villes alentour qui y construisirent des maisons de plaisance. A nouveau prospère grâce au chemin de fer, la cité s’urbanisa et se modernisa, rencontrant une croissance économique spectaculaire. Et opta pour l’orthographe définitive de son nom, Sète. Aujourd’hui, premier port de pêche français en Méditerranée, elle bénéficie également d’un important bassin d’emplois tertiaire.
Culturelle et touristique.
Sète déploie une politique culturelle ambitieuse grâce à ses quatre musées, son école des Beaux-Arts, le théâtre de la Mer Jean Vilar, le fils du pays, un centre régional d’art contemporain, un conservatoire municipal de musique et d’art dramatique, entre autres. A une demi-heure de l’aéroport de Montpellier-Méditerranée, la cité languedocienne abrite également 12 km de plages de sable fin, la forêt domaniale des Pierres Blanches sur 20 hectares, mais aussi des édifices religieux témoins de son histoire.
Une île singulière (Paul Valéry).
A une trentaine de kilomètres de Montpellier ou du Cap d’Agde, à deux heures de Toulouse ou de Marseille, desservie par l’autoroute et le TGV, réputée pour les artistes qui la fréquentèrent comme Paul Valéry, Georges Brassens ou Jean Vilar, Sète entreprend depuis quelques années la réhabilitation de son habitat au sein d’un parc immobilier composé à 21% de résidences secondaires et à 24% de maisons individuelles où se côtoient, dans des quartiers particulièrement hétérogènes, belles demeures, immeubles haussmanniens, logements sociaux et constructions récentes.
