Sathonay-Camp
S’il est probable que César utilisa le site de Sathonay pour y établir un camp de légionnaires, théâtre de nombreuses batailles contres les Sarrasins ou les Gaulois menés par Vercingétorix, le village n’apparut qu’au XIIIe siècle, agrégé à son église dédiée à Saint-Laurent, possession de l’abbaye de l’île Barbe. A la frontière du Franc Lyonnais et du Saint-Empire romain germanique, vassale des sires de Beaujeu, ce qui lui valut des troubles et des luttes de pouvoir à répétition, Sathonay était une seigneurie dépendante du Dauphin de Viennois avant d’être cédée à Philippe de Valois, roi de France, puis au duché de Savoie.
Erigée en baronnie.
Assiégé et dévasté par les troupes françaises au siècle suivant en dépit de son château fort et de ses remparts, le fief revint au marquisat de Miribel qui passa sous l’emprise française à la fin du XVIe siècle suite à la conquête de Henri IV. Erigée en baronnie, la seigneurie de Sathonay-en-Bresse passa de main en main au fil des siècles alors que ses habitants subsistaient de cultures céréalières, de maraîchages et de vignes, des productions vendues à sa puissante voisine, Lyon. A la Révolution, le bourg ne comptait que 350 habitants, et vit son château détruit par les émeutiers.
L’implantation du camp.
Après les troubles de 1848 et l’élection de Louis Napoléon Bonaparte à la présidence de la République, il fut décidé de protéger Lyon et ses alentours. Le maréchal de Castellane, pair de France, installa un camp militaire sur un plateau à la lisière de Sathonay. Un camp autour duquel se forma un nouveau village avec commerces, artisans, et logements des familles de militaires tandis que le bourg originel demeurait rural et agricole. Favorisé par l’arrivée du chemin de fer et par son désenclavement routier, le camp se développa puis s’urbanisa après la guerre de 1870.
La commune fait sécession.
Le 04 avril 1908, les deux agglomérations se séparèrent et formèrent les communes de Sathonay-Village et Sathonay-Camp. Occupé par l’armée allemande en 1942, le camp abrita ensuite des garnisons françaises avant d’être fermé à la fin du XXe siècle, aujourd’hui partagé entre un pôle de gendarmerie et une ZAC avec la construction de centaines de logements. Ville résidentielle, membre du Grand Lyon, Sathonay-Camp abrite quelques PME-PMI et tire profit des zones d’activités de Caluire-et-Cuire toute proches.
Un cadre de vie prisé.
A 4 km au nord-est de Lyon, située sur un plateau, bénéficiant des infrastructures et des transports en commun lyonnais, Sathonay-Camp offre un cadre verdoyant grâce au parc du Haut de la Combe ou à sa voie verte réservée aux piétons et aux cyclistes. Un environnement de type villageois qui attire les familles lyonnaises et abrite un parc immobilier composé à 23% de maisons individuelles et un habitat de construction récente pour l’essentiel.