Sarlat-la-Canéda
Un petit village se forma autour de l’abbaye qui gagna son autonomie par la grâce du comte de Périgord. Au XIIe siècle, protégée par des remparts, Sarlat était devenue une destination de pèlerinage, honorée par le séjour de l’abbé cistercien Bernard de Clairvaux. Ville de commerce et d’artisanat, elle comptait au siècle suivant près de 6000 habitants, cogérée par les seigneurs ecclésiastiques de l’abbaye et les consuls représentants des bourgeois.
La patrie de La Boëtie
Erigée en évêché au début du XIVe siècle par le pape Jean XXII, Sarlat vit se multiplier les édifices religieux, enrichie par ses foires et par des privilèges accordés par Charles V. Une croissance mise à mal par l’occupation anglaise au cours de la guerre de Cent Ans mais qui repartit au XVe siècle, la paix enfin recouvrée. La Renaissance fut profitable à la ville, siège d’une cour de justice royale, qui accueillit aristocrates et grands bourgeois qui s’y firent construire belles demeures et hôtels particuliers, notamment Etienne de La Boëtie qui y naquit en 1530.
Les Sarladais se libèrent.
Mais les guerres de Religion allaient dévaster Sarlat, résolument catholique, assiégée à plusieurs reprises par les Protestants, subissant par ailleurs épidémies et disettes récurrentes. La prospérité revint avec l’avènement de Henri IV, soutenue au siècle suivant par la multiplication des monastères conduite par la Contre-Réforme. Occupés pendant trois mois par les troupes du prince de Condé au moment de la Fronde, les Sarladais reconquirent leur liberté par leurs propres moyens puis s’attachèrent à développer leur ville au-delà des remparts. A la Révolution, Sarlat devient sous-préfecture mais perdit la prérogative de ses foires, entraînant son déclin économique.
Une restauration exemplaire.
Bien qu’enfin désenclavée par la route, la petite ville vit chuter sa démographie avec l’exode de ses paysans et vignerons suite à la crise du phylloxéra. L’arrivée du chemin de fer et l’implantation de quelques manufactures n’empêchèrent pas la commune de rester à l’écart de la révolution industrielle. Mais la restauration exemplaire de son patrimoine architectural après-guerre allait entraîner son essor touristique conjugué aujourd’hui à son agriculture, à un réseau de PME-PMI et, bien sûr, à sa gastronomie réputée.
Capitale du Périgord Noir.
Ville d’Art et d’Histoire, Sarlat qui avait fusionné avec La Canéda en 1965, abrite la plus forte densité de monuments historiques du pays, des bâtiments médiévaux ou Renaissance qu’apprécient quelque deux millions de touristes chaque année. Et met par ailleurs à la disposition des Sarladais des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un centre culturel et de congrès, un cinéma et un théâtre, un conservatoire de musique et un centre hospitalier, sans compter les multiples installations sportives avec piscine, centre équestre et autres stades.
Un habitat exceptionnel.
A une heure et demie de Limoges, à deux heures de Toulouse et à peine plus de Bordeaux, Sarlat-la-Canéda occupe une situation géographique privilégiée au croisement de deux autoroutes et desservie par trois aéroports à moins d’une heure de route. Et abrite un parc immobilier composé à 13% de résidences secondaires et à 72% de maisons individuelles où se côtoient les demeures bourgeoises et les hôtels particuliers du vieux bourg, les maisons à pans de bois et au toit de lauzes, et les secteurs pavillonnaires de construction récente en périphérie.