Samoëns
Du Faucigny à la Savoie.
Mais ce furent les Francs qui finirent par investir les lieux tandis que la christianisation s'imposait peu à peu. Le village de Samoëns n’entra véritablement dans l’Histoire qu’au XIIe siècle, tandis que la région était en proie aux luttes de pouvoir entre comté de Genève, sires de Faucigny et seigneurs-évêques, sans oublier les comtes de Savoie avides d'étendre leurs possessions. Après avoir dépendu du Saint Empire romain germanique, Samoëns fut rattachée au XIVe siècle à la Savoie à l’instar de l’ensemble du Faucigny, un territoire alors divisé en d’innombrables fiefs.
La patrie des tailleurs de pierres.
Samoëns souffrit de la guerre de Cent Ans et des conflits récurrents avec l’Italie. Pourtant, le bourg, bénéficiant par ailleurs d’une vraie liberté de gouvernance et de franchises, tira parti de l’essor de la Savoie et vit croître ses surfaces agricoles, essentiellement constituées d’alpages. Les Septimontains profitèrent de cette manne pour embellir et agrandir leur église et se montrèrent d’excellents ouvriers du bâtiment. Ils devinrent autant de charpentiers, de maçons, de tailleurs de pierres réputés bien au-delà de la vallée.
Un lieu de villégiature.
Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le village déclina en raison de l’exode rural et il fallut attendre le siècle suivant pour qu'il renoue avec la croissance à la faveur du tourisme. En effet, la découverte de la Mer de Glace suivie de la conquête du Mont-Blanc peu avant la Révolution, firent de la Haute-Savoie le site privilégié des alpinistes mais aussi d’artistes et de scientifiques renommés. Le désenclavement de la région, opéré par Napoléon III, puis l’arrivée du chemin de fer, concoururent à faire de ce territoire une destination appréciée notamment des Britanniques et des Genevois. Samoëns devint pionnière dans l’expansion du ski, ce qui lui permit de profiter à plein, à la fin du XXe siècle, de la ruée vers l’or blanc.
Entre patrimoine et modernité.
Dotée d'un domaine skiable qui s’étend de 800 m à 2220 m d’altitude, Samoëns n'en a pas moins conservé les témoignages de son passé avec l’église Notre-Dame de l’assomption entamée dès le XVIe siècle ou les multiples oratoires, chapelles et fontaines. Pour leur part, les Septimontains disposent de nombreuses infrastructures dont des établissements scolaires jusqu’au collège, la base de loisirs des Lacs aux Dames qui propose practice de golf, canoë-kayak, terrains multisports, parapente, mais aussi d’une patinoire et d’une piscine.
Une destination prisée par les familles.
À 60 km de Genève, dominée par de hauts sommets alpins et cernée par la forêt, associée au domaine du Grand Massif aux côtés des stations de Sixt, Morillon, Les Carroz d'Arâches et Flaine, Samoëns est un lieu de villégiature éminemment familial, autant fréquenté l’hiver que l’été grâce à ses remontées mécaniques qui restent accessibles même à la belle saison, aux randonneur, au vttistes et parapentistes. Labellisée deux fleurs, soucieuse d'une urbanisation maîtrisée et d'une identité authentique, la commune savoyarde abrite un parc immobilier composé à 75 % de résidences secondaires et à 32 % de maisons individuelles où se mêlent chalets de plaisance des années 1950-60, refuges en altitude et, bien sûr, constructions modernes.