Salies-du-Salat
Une exploitation du sel qui déclina avec les invasions barbares lors de la chute de Rome, des Wisigoths puis des Francs qui s’y installèrent définitivement. Inclus dans le duché d’Aquitaine, le Comminges devint un comté au Xe siècle, souffrant par ailleurs des incursions sarrasines récurrentes. Dotée d’un château fort, Salies prospéra grâce à ses salines mais aussi grâce à ses foires qui favorisaient le commerce de ses produits agricoles.
Un gage de soumission à la papauté.
Le pays de Comminges comprenait huit châtellenies dont celle de Salies où les comtes aimaient à séjourner aux XIIe et XIIIe siècles, participant ainsi de l’essor de la petite ville. Une forteresse y avait été établie, Castrum de Salinas, ce qui n’empêcha pas Salies de subir le phénomène cathare et les croisades albigeoises qui s’achevèrent lors de la bataille de Muret, non loin de là, où s’affrontèrent les croisés menés par Simon de Montfort et les troupes des comtes de Toulouse, de Foix et de Comminges. Défait, le comte de Comminges dut livrer Salies au légat du pape en gage de soumission.
Une période difficile.
Finalement rattachée à la France à l’instar de la province, Salies accueillit à la fin du XVIe siècle une commanderie des religieux de la Merci, seul et unique établissement ecclésiastique alentour. Mais les XVIIe et XVIIIe siècles furent difficiles pour la région en général et pour Salies en particulier avec des épidémies de peste récurrentes mais surtout des crues incessantes du Salat qui dévastèrent l’habitat et forcèrent un grand nombre de ses habitants à l’exode pour trouver refuge dans les grandes villes.
Une vocation thermale recouvrée.
Il fallut attendre le XIXe siècle pour que la révolution industrielle relance l’économie salisienne grâce à l’exploitation du sel et à l’arrivée du chemin de fer, puis grâce à son désenclavement par la route. En 1830, Salies comptait 800 habitants qui subsistaient de l’exploitation du sel, bien sûr, mais aussi de fabriques d’étoffes de laine et de faïenceries. Le 21 juillet 1848, la commune ajouta « du Salat » à son nom puis, dans l’entre-deux-guerres, recouvra sa vocation originelle et sut tirer profit de l’essor du tourisme pour devenir aujourd’hui une station thermale réputée.
Un habitat résidentiel et touristique.
A 70 km de Toulouse, desservie par l’autoroute, fière de son monastère du XVIe siècle et des vestiges du donjon ou de la chapelle, Salies-du-Salat met à la disposition des Salisiens des établissements scolaires jusqu’au collège, des écoles de danse et de musique, un casino, sans compter les installations sportives dont un golf. Au pied des Pyrénées, Salies abrite un parc immobilier composé à 16% de résidences secondaires et à 68% de maisons individuelles où se côtoient le village thermal des Salatines de construction récente, les maisons du vieux bourg et les immeubles collectifs.