Salies-de-Béarn
Des Romains qui surent tirer profit des nombreuses sources de cette région, favorisant par ailleurs l’implantation de cultures céréalières et de vignes. Sur le site de Salies, ils exploitèrent des eaux sept fois plus salées que l’eau de mer, ce qui valut son appellation au domaine, Salies dérivant du latin salinae, les salines. Une exploitation qui disparut peu ou prou lors des invasions des Vandales, Alains et autres Wisigoths avant de passer au VIe siècle sous le contrôle des Francs.
Objet de convoitises.
Objet de luttes territoriales entre seigneurs de Dax et de Béarn, ces derniers l’emportant finalement, Salies se fortifia dès le XIIe siècle autour d’une voirie en forme d’escargot qui s’ébauchait à partir de la source. Dotés d’une première église dédiée à Saint-Martin, les Salisiens en érigèrent une seconde vouée à Saint-Vincent deux siècles plus tard, une paroisse dépendante du diocèse de Dax alors que le domaine restait vassal du Béarn. Une ville riche grâce à son monopole régional du sel, dont les habitants réunis en corporation de Part-Prenant se partageaient les revenus.
Un déclin économique annoncé.
Mais le XVIe siècle marqua l’invasion de la contrée par les Espagnols et le village fut dévasté par Charles Quint avant d’être incendié. Un saccage prémices des exactions qu’affronta Salies la Protestante lors des guerres de Religion. Pour entrer dans l’Histoire quand y fut proclamée la saisie des biens catholique par le comte Montgomery. Au XVIIe siècle, à l’instar du Béarn, Salies fut rattachée à la France, ce qui ne changea rien à l’exploitation des salines. Mais après la Révolution, la suppression de la gabelle et du monopole du sel entraînèrent de facto son déclin économique.
Une nouvelle prospérité.
Une économie bientôt compensée par la vogue du thermalisme qui conduisit à la construction d’un premier établissement de bains à Salies au milieu du XIXe siècle. La commune s’urbanisa et se modernisa, accueillant belles demeures bourgeoises et grands hôtels pour répondre à l’engouement des notables et des grands de ce monde, puis des classes populaires tout au long du XXe siècle. Aujourd’hui, Salies produit toujours du sel, destiné notamment aux jambons de Bayonne ou aux fromages AOC Ossau-Iraty, mais reste une ville thermale et touristique pour l’essentiel.
La cité du sel.
Ville de séminaires grâce à son centre de congrès, Salies abrite également un remarquable patrimoine architectural avec la maison de Jeanne d'Albret, la maison Boure du XIVe siècle, la maison Darrémoudine du XVIIe siècle ou encore les églises Saint-Martin et Saint-Vincent. Fière de ses musées du sel et des traditions, la commune béarnaise met à la disposition des Salisiens de nombreux équipements publics dont des établissements scolaires jusqu’au collège, privé et public, un casino, et de multiples installations sportives dont une piscine, un golf 9 trous et un stade de pelote basque.
Un habitat typiquement béarnais.
A une trentaine de kilomètres de Dax et à 17 km d’Orthez par la route, Salies-de-Béarn se partage en de nombreux hameaux à la physionomie singulière. Et abrite un parc immobilier composé à 13% de résidences secondaires ou occasionnelles et à 72% de maisons individuelles où se côtoient les maisons typiquement béarnaises des XVIe et XVIIe siècles de la vieille ville aux rues étroites, quelques maisons de maître et des lotissements pavillonnaires de construction récente.