Saintes
...profitant de sa situation de carrefour routier vers Lyon, Bordeaux, Poitiers, Périgueux. Très tôt christianisée, siège d’un évêché, Saintes déclina aux premiers siècles de notre ère et se retrancha dans une boucle du fleuve, plus ou moins fortifiée, avant de subir les invasions barbares, de passer aux mains des Wisigoths puis des Francs au début du VIe siècle. Incendiée par les Sarrasins, elle rejoignit le royaume d’Aquitaine, puis souffrit des invasions normandes qui conduisirent à la ruine de la ville qui ne posséda plus ni seigneur ni évêque.
Une ville franche.
Les luttes féodales du début du deuxième millénaire aggravèrent la situation jusqu’à ce que le comte d’Anjou y fonde une abbaye autour de laquelle se reforma un bourg. La ville possédant les reliques de Saint-Eutrope, elle devint une étape pour les pèlerins en route pour Compostelle. Tout à tour anglaise ou française depuis le XIIe siècle, Saintes rejoignit la couronne de France au début du XVe siècle, et profita d’une charte de commune accordée par Louis XI. Au siècle suivant, supportant mal la pression fiscale religieuse, les Saintais adoptèrent peu à peu la religion réformée, ce qui leur valut les affres des guerres de Religion avant de connaître un déclin accentué par le départ des Protestants après la révocation de l’Edit de Nantes.
Une économie diversifiée.
Souffrant peu de la Révolution, la patrie de Bernard Palissy qui comptait moins de dix mille habitants au XIXe siècle, connut un nouvel essor économique avec fabriques de cognac, manufactures d’étamines et de faïence, tanneries, mais aussi commerce de céréales, de bois, de laine et de bétail. Mais occupée et bombardée au cours de la Seconde Guerre mondiale, Saintes dut se reconstruire et s’agrandit par la création de nouveaux quartiers. Aujourd’hui, elle présente un bassin d’emplois essentiellement tertiaire avec administration, judiciaire, banque, centre hospitalier, et commerces.
Patrimoine et équipements publics.
La sous-préfecture de Charente-Maritime est riche d’un patrimoine historique avec de nombreux vestiges romains dont un amphithéâtre, l’arc de Germanicus, les thermes de Saint-Satoine notamment, mais aussi de remarquables édifices religieux dont la cathédrale Saint-Pierre du XIIe siècle et suivants, l’église Saint-Eutrope et sa crypte du XIe siècle, l’ancien couvent des Jacobins. Et offre aux Saintais près de 240 hectares d’espaces verts, de nombreux équipements culturels avec musées, théâtre et cinémas, conservatoires mais aussi sportifs avec un centre nautique notamment.
Un habitat en pleine restructuration.
La capitale de la Saintonge, à 100 km de Bordeaux, profite d’excellentes dessertes autoroutières et ferroviaires et se montre attractive avec un patrimoine architectural profondément rénové depuis les années 1970, le projet d’un nouveau quartier en centre-ville avec logements, commerces et équipements publics. Et abrite un parc immobilier, composé à 62% de maisons individuelles, mêlant secteur sauvegardé avec rues piétonnes et maisons médiévales ou Renaissance, hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles, belles demeures bourgeoises du XIXe siècle, mais aussi habitat collectif d’après-guerre et lotissements de pavillons.