Sainte-Marie-aux-Chênes
Une croissance économique et démographique qui fut mise à mal par l’invasion des Huns. Les villages furent désertés en faveur des grandes villes jusqu’à ce que la christianisation et l’implantation de monastères entraînent leur renaissance. Dont celle d’un petit hameau connu sous le nom de Sancta Maria ad Quercus, expliquant dès lors le gentilé actuel de la ville. Un petit village rural et agricole qui connut les heurs et malheurs de la Moselle et de la Lorraine, dépendant du duché de Bar qui relevait aussi bien du Saint-Empire romain germanique que de la couronne de France.
Une ville exsangue.
Théâtre de luttes de pouvoir, notamment lors du siège de Metz par Charles Quint, Sainte-Marie endura des périodes difficiles. Puis, au XVIIe siècle, la guerre de Trente Ans entraîna la désolation du pays qui en sortit exsangue. Si, en 1766, la ville fut annexée par la France à l’instar du duché de Bar, elle n’en connut pas moins les désastres de la Révolution puis des guerres d’Empire, occupée par les Russes alors qu’elle ne comptait plus que quelques centaines d’habitants. Annexée par l’Allemagne en 1871 alors que Belfort et plusieurs localités alentour restaient à la France, la Lorraine connut enfin un fort développement économique.
La croissance retrouvée.
En effet, la découverte d’importants gisements de minerai de fer entraîna l’exploitation de mines qui firent la richesse de la ville et de la région. Une industrie qui fit appel à une importante main d’œuvre européenne qui repeupla la ville. Revenue à la France suite à la Grande Guerre, elle fut à nouveau occupée au cours de la Seconde Guerre mondiale. Puis Sainte-Marie-aux-Chênes tira profit de l’expansion de sa puissante voisine tout au long des Trente Glorieuses avant de connaître la désindustrialisation de la fin du XXe siècle. Aujourd’hui, dotée d’une zone d’activités avec PME et PMI, la commune mosellane tente de diversifier son économie post-minière.
Un habitat résidentiel.
Desservie par l’autoroute, à une trentaine de kilomètres de Metz, Sainte-Marie-aux-Chênes a su préserver son église Sainte-Marie du XVIIIe siècle et son clocher du XIIe siècle, et quelques vestiges gallo-romains. Et offre aux Quercussiens de nombreux équipements publics avec des établissements scolaires jusqu’au collège, un centre culturel et plusieurs installations sportives. Une ville résidentielle dont le parc immobilier se compose à 78% de maisons individuelles avec de nombreux lotissements pavillonnaires.