Saint Vivien de Médoc
Désertée après les invasions barbares.
Les Romains construisirent deux routes qui désenclavèrent la région. La Levade qui reliait Bordeaux quasiment à la pointe de ce territoire délimité par l’océan et l’estuaire de la Gironde, et la via Médullica qui longeait la côte atlantique. Les villa rustica, domaines agricoles, s’y multiplièrent tandis qu’une situation géographique idéale favorisait le commerce. Un lieu de passage qui devint une proie facile pour les Barbares, les Wisigoths notamment, qui dévastèrent la région avant l’installation pacifique des Francs. Une paix précaire remise en question par les invasions normandes au IXe siècle qui entraînèrent une désertification des lieux.
Une nouvelle activité forestière.
Il fallut attendre le tournant du 2e millénaire pour que la vie reprenne dans le Médoc alors que l’Aquitaine dépendait de l’Angleterre depuis le mariage d’Aliénor avec Henri II. Par la suite, les Anglais enfin chassés du pays, les innombrables marais qui parsemaient la région furent asséchés, ce qui n’empêcha le déplacement des dunes qui modifiait régulièrement la physionomie des villages et des terres cultivées. Ce ne fut qu’au XIXe siècle qu’un boisement intensif fut organisé pour arrêter cette progression dunaire, apportant par ailleurs une nouvelle activité industrielle, l’exploitation de la résine des pins maritimes.
Un village modeste.
Saint-Vivien, située entre Lesparre et Soulac, se développa autour d’une chapelle dédiée à l’évêque de Saintes, construite aux premières heures de la christianisation. Modeste hameau agrégé au bâtiment religieux qui fut érigé en église au XIIe siècle, il partagea les vicissitudes de l’Aquitaine au fil des siècles bien qu’il demeura à l’ombre des grands conflits qui ravagèrent le pays. Alors que la côte orientale médocaine, le long de l’estuaire de la Gironde, se parait dès le début du XVIIIe siècle de très nombreux vignobles, Saint-Vivien exploitait des marais salants et tirait profit d’une agriculture vivrière.
Aquaculture, commerce et tourisme.
Aujourd’hui membre de la communauté de communes de la Pointe du Médoc, Saint-Vivien-de-Médoc assure son développement économique grâce à l’aquaculture, à son commerce, au tourisme et, bien sûr, à la réputation des vins du Médoc. Et offre aux vacanciers une importante infrastructure touristique avec campings, aire de camping-car et autres chambres d’hôtes, sans compter les équipements dont profitent les Viviennais avec tennis, tir à l’arc, practice de golf, centre équestre ou encore une bibliothèque. Et abrite un parc immobilier composé à 27% de résidences secondaires et à 93% de maisons individuelles.
