Saint-Valery-en-Caux
Ce fut grâce à l’implantation d’un édifice religieux bâti par Saint Valery, moine évangéliste de ce littoral normand, qu’un nouveau village se forma à mesure que la forêt était défrichée. Au Xe siècle, le domaine fut cédé par Richard Ier, duc de Normandie, aux moines de Fécamp, qui y construisirent deux siècles plus tard un port autour duquel s’établit le quartier de Fort-Naval ou Fort-Navaille. Aux premières heures du XVe siècle, le port voisin de Veules-les-Roses fut détruit, contraignant ses pêcheurs à venir s’installer dans les faubourgs de Saint-Valery.
Une ville assiégée à plusieurs reprises.
Assiégée par les Anglais pendant trois mois au milieu du XVe siècle, la cité normande fut finalement prise, une situation qui se renouvela à la fin de la guerre de Cent Ans quand elle subit les attaques du duc de Bourgogne. Finalement délivrée par les troupes de Louis XI qui conquérait la Normandie, Saint-Valery en sortit dévastée, voyant son port s’enliser dans la vase. Il fallut attendre le XVIIe siècle pour que ses installations portuaires soient réaménagées grâce à Colbert qui y construisit écluses, jetées et quais, permettant à la petite ville de renouer avec la croissance.
Un port de corsaires.
Port de pêche à la morue jusqu’à Terre-Neuve, au hareng et au maquereau, Saint-Valery se lotit peu à peu, tirant par ailleurs profit de sa foire et de manufactures de textile. Après la Révolution, brièvement rebaptisée Port-le-Pelletier, la commune se trouva au cœur des luttes franco-anglaises et devint un port de corsaires. Déclinant peu à peu au profit de Fécamp alors qu’elle comptait moins de 5000 habitants, Saint-Valery assista à la destruction de ses parcs ostréicoles par des dragueurs anglais à la fin du XIXe siècle, mais recouvra la prospérité à la Belle Epoque grâce à la vogue des bains de mer.
Détruite par les bombardements.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, Saint-Valery fut le théâtre d’une bataille acharnée qui lui valut de lourds bombardements qui détruisirent la ville aux deux tiers. Reconstruite après-guerre, notamment dans le centre-ville entièrement rasé, la cité normande tire aujourd’hui profit de la communauté de communes de la Côte d'Albâtre, abritant un réseau de PME-PMI aux activités diversifiées, sans compter le bassin d’emplois engendré par la centrale nucléaire de Paluel toute proche.
De nombreux équipements publics.
A équidistance de Dieppe et de Fécamp, Saint-Valery-en-Caux a conservé, en dépit de son histoire, son église du XVIe siècle et la maison dite « Henri IV » qui abrite le musée d’histoire locale. Dotée d’un port de plaisance et d’un casino, réputée pour ses falaises impressionnantes, la commune met à la disposition des Valeriquais des établissements scolaires jusqu’au lycée, une médiathèque, un conservatoire de musique, un théâtre municipal, et d’innombrables installations sportives dont une piscine.
Ville résidentielle et estivale.
Petite station balnéaire familiale à deux pas de la campagne, labellisée quatre fleurs, Saint-Valery-en-Caux présente la particularité d’être scindée par le bassin de son port de plaisance. Et abrite un parc immobilier composé à 22% de résidences secondaires et à 61% de maisons individuelles où se côtoient quelques belles demeures rescapées des bombardements de la dernière guerre, l’habitat ancien du quartier des Pénitents, mais aussi les constructions d’après-guerre et les secteurs pavillonnaires récents.