Saint Pathus

À la fin du VII^e siècle, Pathus avait pris les ordres dans l’église cathédrale de Meaux. Sa vertu religieuse était telle qu’il fut élu en 684 par le chapitre pour remplacer Herling, vingt-deuxième évêque de Meaux, décédé récemment. Mais devant l’ampleur de la tâche, l’ecclésiastique pria le Ciel de lui épargner cette peine. Vœu qui fut exaucé car il périt en chemin avant même d’avoir reçu sa consécration, en un lieu où le seigneur local fit édifier en son honneur une église quelques siècles plus tard, aux premières heures du XII^e siècle.

Un site demeuré désert.

Bien que l’endroit fût habité depuis le paléolithique comme l’ont démontré de récentes découvertes archéologiques, il était demeuré quasiment désert. Mais, suite à la construction de l’église, et ainsi que cela se pratiqua sur l’ensemble du royaume de France, quelques maisons s’agglutinèrent autour de l’édifice religieux et formèrent un hameau à une quinzaine de kilomètres de Meaux, dans une région autrefois habitée par des Gaulois, des Meldes qui furent colonisés par les Romains suivis par les Francs à la fin du V^e siècle.

Un lent développement.

Sous Philippe le Bel, ce territoire fut annexé à la couronne de France puis brièvement occupé pendant une vingtaine d’années par les Anglais. Mais grâce à la richesse ecclésiastique du cru, il put se développer tout au long de son histoire, un essor aussi bien économique, démographique que culturel. Pourtant, au XIX^e siècle, Saint-Pathus n’était encore qu’un humble village, vivant de ses productions agricoles, du grain principalement, et ne comptait que 250 âmes. Il fallut attendre la fin des Trente Glorieuses pour que la commune voie sa population augmenter de manière significative, passant de 350 habitants à 1300 entre 1968 et 1975.

Labellisée Ville sportive.

En dépit de l’expansion de l’Île-de-France ces dernières années, Saint-Pathus n’en a pas moins conservé sa physionomie rurale, fière de son étonnante église romane du XII^e siècle qui fut cependant quelque peu défigurée par une rénovation néogothique au XIX^e siècle. Malgré leur faible nombre, les Saint-Pathusiens jouissent de multiples infrastructures publiques avec notamment des écoles maternelle et primaire, et se distinguent par leur engagement sportif puisque la municipalité a reçu le label Ville sportive pour l’abondance de ses pratiquants et de ses équipements.

Un parc immobilier singulier.

À une cinquantaine de kilomètres de Paris, à moins d’une demi-heure de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle et de son bassin d’emplois, au sein d’un pays prisé pour son environnement boisé, à deux pas du parc naturel régional Oise/pays de France, Saint-Pathus reste aujourd’hui encore une ville résidentielle qui abrite surtout des constructions récentes, constituées à 90% de maisons individuelles et pratiquement autant de propriétaires, ce qui en fait une rareté immobilière dans cette région septentrionale parisienne.