Saint-Pair-sur-Mer

Les habitants de Scessiacus subsistaient alors de la pêche et d’agriculture vivrière, mais aussi du commerce de l’étain et du cuivre avec les îles anglo-normandes. Une bourgade qui tira profit de la conquête romaine et poursuivit sa croissance au-delà de la chute de l’Empire grâce à la christianisation et à l’implantation de monastères. Dont celui de Scissy fondé par Saint Pair, évêque d’Avranches, qui évangélisa la Normandie au VI^e siècle.

Une ville de saints.

Saint Pair fut enterré dans l’oratoire de Scissy avec Saint Scublilion, mort le même jour, rejoints par la suite par les reliques de Saint Aroaste, de Saint Gaud et de Saint Senier. A la fin du premier millénaire, la région fut conquise par les Normands qui s’y installèrent, formant de nombreux hameaux, dont celui de Kairon. Alors que se créait de facto le duché de Normandie, le monastère de Scissy fut cédé à l’abbaye de Saint-Michel. Erigée en baronnie, la seigneurie de Saint-Pair s’étendait alors bien au-delà des limites de la commune actuelle.

Une période difficile.

Au XV^e siècle, la province fut occupée par les Anglais qui firent de Granville, toute proche, une place forte qui attira les habitants des communes alentour. Saint-Pair assista alors à l’exode de ses habitants, prémices d’un déclin inéluctable. Puis, par la grâce de Jeanne d’Arc, les Anglais furent boutés hors de France, et la Normandie revint à la couronne de Charles VII. Pendant des siècles, Saint-Pair survécut humblement de ses pêcheries, puis assista à la vente des biens ecclésiastiques et seigneuriaux lors de la Révolution mais conserva son destin rural.

Une station balnéaire.

Il fallut attendre la vogue des bains de mer au XIX^e siècle pour que Saint-Pair recouvre son luxe d’antan, construisant hôtels et équipements publics, et même un casino. Tout au long de la Belle Epoque, notables et bourgeois s’y firent construire de belles demeures et en 1906, Saint-Pair ajouta « sur-Mer » à son nom pour afficher sa vocation de station balnéaire. Un engouement touristique soutenu par l’arrivée du chemin de fer au début du XX^e siècle, prolongé par l’affluence des premiers bénéficiaires des congés payés dès l’entre-deux-guerres.

Un patrimoine abondant.
Saint-Pair-sur-Mer recèle un remarquable patrimoine grâce à l’église Saint-Pair du XII^e siècle, l’église de Kairon, la chapelle Sainte-Anne reconstruite au XV^e siècle, l’oratoire de Saint-Gaud du XVII^e siècle, un moulin à vent, sans compter les calvaires, puits, lavoirs et autres fontaines. Et met à la disposition des Saint-Pairais une médiathèque logée dans l’ancienne gare, un casino, une école de cirque, mais aussi des installations sportives avec centre équestre, stade et autres équipements nautiques.

Un environnement très prisé.

Au cœur de la baie du Mont Saint-Michel, face aux îles Chausey et des îles anglo-normandes, desservie par l’autoroute et par le train via Granville, Saint-Pair-sur-Mer présente de nombreux atouts touristiques ou résidentiels avec les plages de sable fin de Saint-Pair et de Kairon, les dunes, les chemins de randonnées sur ses 4 km de littoral. Et abrite un parc immobilier composé à 49% de résidences secondaires et à 87% de maisons individuelles où se côtoient les villas pittoresques et les belles demeures du bord de mer ainsi que l’habitat typique du centre-ville.