Saint-Martin-de-Crau
Un développement difficile.
À la chute de l’Empire romain, au dernier quart du Ve siècle, ce pays arlésien eut à subir les invasions barbares, suivies des luttes de pouvoir entre les maisons de Provence, de Toulouse et de Barcelone. S’enchaînèrent ensuite famines, épidémies, et les dévastations des guerres de Religion tandis que la Provence était annexée au royaume de France au XVe siècle. Autant de calamités qui ne l’empêchèrent pas de prospérer au fil des siècles sur un territoire ingrat, couvert de marais qui durent être asséchés pour laisser place à une agriculture essentiellement céréalière.
Une croissance lente mais réelle.
Saint-Martin apparut dans l’Histoire au XIIe siècle alors que les ordres religieux avaient investi ce terroir pour l’assainir et le développer. Le bourg connut une certaine abondance, au point de se ceindre de murailles protectrices, même si la capitale régionale, Arles, le dépeuplait en attirant de plus en plus les Saint-Martinois soucieux de goûter le confort de la grande ville mais aussi d’échapper aux pestes récurrentes ou à la soldatesque du comté de Toulouse. Le retour à une démographie croissante se fit lentement dès la Renaissance et le village participa de la bonne fortune de ce pays arlésien avant de tirer avantage de la révolution industrielle dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
La carte du tourisme.
Bourgade dépendante d’Arles depuis toujours, Saint-Martin-de-Crau devint une commune à part entière en 1925 tandis que manufactures, agriculture maraîchère, fruitière, de fourrage et d’élevage aussi, soutenaient la croissance économique du lieu. Néanmoins, ce fut l'évolution industrielle favorable des Trente Glorieuses qui lui apporta la prospérité, induisant dès lors le lotissement de son territoire. Un essor qui se poursuivit tout au long de ce début du XXIe siècle. Aujourd’hui, Saint-Martin-de-Crau profite par ailleurs du tourisme avec de nombreuses fêtes estivales, des ferias et autres attractions taurines, multipliant hôtels, campings et gîtes ruraux pour accueillir les vacanciers.
Nature, culture et industrie.
La nature environnante, sauvage et préservée, appréciée des estivants, mais également zones d'activités, artisanales et écopole constituent autant d’atouts pour cette agglomération qui mêle subtilement ville et campagne. Labellisée trois fleurs, fière de son arboretum Le Jardin de Gaston implanté sur 4 hectares, de ses sentiers de randonnées à l'intérêt ornithologique et floristique certain, Saint-Martin-de-Crau se veut aussi culturelle avec une résidence d’artistes et une scène de concerts, deux musées locaux et, bien entendu, ses traditions taurines.
Les Saint-Martinois bénéficient d’établissements scolaires jusqu’au collège, d’un cinéma, d’une salle de spectacles, d’une médiathèque et de multiples équipements sportifs dont une piscine, un terrain de golf sur 12 hectares et des arènes, sans compter l’accès rapide aux infrastructures d’Arles et d’Aix-en-Provence situées à moins de 20 km.
Une ville prisée pour son environnement.
Saint-Martin-de-Crau voit 90% de sa superficie protégés, dont quelque 7400 ha classés en réserve naturelle. Desservie par l’autoroute, entre Espagne et Italie, au sein des Alpilles, la commune se montre singulièrement étendue (la 13e de France par son finage), et se partage en plusieurs secteurs hétérogènes, avec le hameau de Caphan, la cité ouvrière de la Dynamite et l’ancien village de Saint-Martin-de-Crau de la Palud. Une localité très prisée, ce que démontre sa croissance démographique et la multiplication des lotissements dans un parc immobilier qui se compose à près de 73% de maisons individuelles.