Saint-Mandé
Dépendant de la paroisse de Charenton-Saint-Maurice, ce petit village d’agriculteurs et de vignerons se développa peu à peu le long de l’enceinte qui fermait le bois de Vincennes, doté par Philippe Auguste d’une ménagerie destinée à recevoir les animaux sauvages que lui avait offerts Richard Cœur de Lion. Au XIVe siècle, une tourelle défensive y fut édifiée, tandis que le village bénéficiait d’une charte de coutume qui participa de l’essor économique et démographique du lieu.
Le refuge de Fouquet.
Le fief passa de main en main au fil des années. Au milieu du XVIIe siècle, Nicolas Fouquet, surintendant des finances de Louis XIV, s’y installa mais son domaine fut mis à sac lors de sa disgrâce par les agents de Colbert à la recherche de documents compromettants. A la Révolution, Saint-Mandé devint autonome bien qu’elle ne comptât que 200 habitants, les terres seigneuriales et ecclésiastiques vendues à l’encan, favorisant dès lors son lotissement par de petites maisons avec jardin mais aussi de belles propriétés de plaisance.
Démembrée à plusieurs reprises.
Au premier rang pour la défense de Paris à la chute de l’Empire, Saint-Mandé souffrit des attaques des Coalisés. La paix recouvrée, la petite commune s’urbanisa et se modernisa tout au long du XIXe siècle avec hôpitaux et pensionnats, réputée par ailleurs pour ses guinguettes et ses bals champêtres. Période au cours de laquelle elle fut démembrée à plusieurs reprises en faveur de Paris qui s’était étendue lors de la création de l’enceinte de Thiers, lui faisant perdre les quartiers de Picpus et de Bel Air.
A l’écart de la révolution industrielle.
Une perte de territoire qui se répéta en 1860 alors qu’elle comptait seulement 1500 habitants, lors de la création des huit nouveaux arrondissements de Paris puis, dans l’entre-deux-guerres, quand sa parcelle du bois de Vincennes fut attribuée à la capitale. Commune résidentielle, Saint-Mandé resta à l’écart de la révolution industrielle et fut finalement séparée de Paris par la construction du périphérique dans les années 1960.
Un environnement privilégié.
Desservie par le périphérique, le métro et les bus parisiens, Saint-Mandé participe à la mobilité en libre-service de la capitale avec Vélib et Autolib. Et bénéficie d’un environnement privilégié près du lac, du parc zoologique et du bois de Vincennes. Par ailleurs, la commune francilienne met à la disposition des Saint-Mandéens des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un conservatoire et une médiathèque, sans compter les multiples installations sportives.
Epargnée par les grands ensembles.
Depuis quelques années, Saint-Mandé tire parti du réaménagement de la porte de Vincennes et de la réhabilitation de ses quartiers, hébergeant par ailleurs le nouveau site de l’IGN et un parc d’activités tertiaires. Epargnée par la construction des grands ensembles d’après-guerre, elle abrite un parc immobilier composé à 4% de maisons individuelles où se côtoient immeubles bourgeois et hôtels particuliers du XIXe siècle, quelques maisons de ville et une résidence d’étudiants.
