Saint-Laurent-de-Mure
Des conquérants latins qui désenclavèrent la contrée en traçant des routes près desquelles s’établirent des villages, notamment le site de Mures. Un hameau agrégé autour de son église dédiée à Saint Laurent qui appartenait au pays de Velin, possession du Saint-Empire romain germanique après la chute de l’Empire. A proximité de Lyon demeurée française, Saint-laurent et son écart, Saint-Bonnet, étaient vassaux des seigneurs de Chandieu quand au XIIe siècle l’abbaye de Saint-Martin d’Ainay y implanta le prieuré de Poulieu.
En proie aux luttes de pouvoir.
Au XIVe siècle, Saint-Laurent souffrit des luttes de pouvoir entre province du Velin et Dauphiné auquel elle fut finalement rattachée non sans avoir connu le pillage de son prieuré. Dotée d’un château fort, la petite ville bénéficia d’exemptions de taxes et de privilèges qui favorisèrent son essor économique et démographique. Rattachée à la France à l’instar du Dauphiné au milieu du XIVe siècle, Saint-Laurent poursuivit son destin. Le prieuré, reconstruit, fut transformé en manoir par l’abbaye d’Ainay. Mais la fin du XVIe siècle et les guerres de Religion conduisirent à la destruction du château.
Un important relais de poste.
Grâce à sa situation géographique, à un carrefour de voies importantes, Saint-Laurent était devenue un relais de poste, étape par ailleurs des troupes qui se déplaçaient de Lyon à Grenoble. Puis, au XVIIIe siècle, la construction d’une route royale à proximité du village entraîna l’installation d’auberges et de nouveaux lotissements. A la Révolution, brièvement rattachée à Saint-Bonnet pour former une seule commune, Mures-la-Fontaine, Saint-Laurent fut intégrée au département de l’Isère et demeura un bourg rural à l’écart de la révolution industrielle, doté de quelques manufactures de soie.
Une ville résidentielle.
Au milieu du XIXe siècle, Saint-Laurent-de-Mure comptait 1200 habitants qui subsistaient de la culture de céréales et de chanvre pour l’essentiel. Et il fallut attendre les Trente Glorieuses pour qu’elle se développe enfin, urbanisée et modernisée, triplant sa population en une trentaine d’années, tirant profit de l’expansion lyonnaise. En 1968, la cité rhônalpine rejoignit le département du Rhône. Aujourd’hui, ville résidentielle, elle abrite quelque 250 entreprises dans des secteurs très diversifiés mais principalement dans le tertiaire.
Un cadre de vie très prisé.
A 18 km à l’est de Lyon, aux portes de l’Isère, desservie par plusieurs autoroutes, l’aéroport Saint-Exupéry et par la gare TGV de la capitale des Gaules, Saint-Laurent-de-Mure a su préserver les vestiges de son château du XIVe siècle et l’église paroissiale du XIXe siècle. Entre ville et campagne, la petite commune abrite un parc immobilier composé à 83% de maisons individuelles et offre aux Laurentinois un cadre de vie très prisé par les familles de la région lyonnaise.