Saint-Gaudens
Au cœur de cette province très tôt christianisée, Saint Saturnin, premier évêque de Toulouse, aurait édifié une église vouée à Saint-Pierre autour de laquelle se serait formé le hameau de Mas, prémices de Saint-Gaudens. Pourtant il semble que son origine remonte au Ve siècle, alors que les Gaules subissaient les invasions barbares. Un jeune pâtre nommé Gaudens y aurait été tué par les Wisigoths, l’endroit commémoré par une chapelle, bientôt transformée en église, rejointe au VIIIe siècle par un monastère.
Une ville franche.
Dépendant du comté de Comminges jusqu’à la fin du XIIe siècle, ce qui ne l’empêcha pas d’être pris par Simon de Montfort alors que la croisade des Albigeois dévastait la région, puis sous l’égide du Bigorre et du Béarn, le domaine rejoignit le comté de Foix. Pourtant, en dépit de ces changements de suzerains, Saint-Gaudens demeura une ville franche, bénéficiant du franc-alleu, une charte de franchises qui assura son développement. Une économie qui reposait sur des fabriques de draps ou de tissus de laine, des tanneries mais aussi sur le commerce de produits d’Espagne.
Au centre de guerres de territoire.
Bien que le Nébouzan fût le théâtre de luttes de pouvoir entre Foix et Comminges, Saint-Gaudens devint la capitale économique du comté. Prise par les Anglais, incendiée par les Protestants au cours des guerres de Religion, la cité garonnaise dut se reconstruire, soufrant encore et toujours des batailles de territoire. Rattachée au royaume de France à l’instar de toutes les possessions de Henri IV, Saint-Gaudens se désenclava peu à peu, s’étendant au-delà de son enceinte. A la Révolution, l’économie saint-gaudinoise résista bien que la commune eût perdu ses franchises.
Une commune administrative et industrieuse.
Au XIXe siècle, Saint-Gaudens comptait 5000 habitants et profitait de ses manufactures de textile, de son artisanat et de deux foires annuelles. Devenue ville de garnison à la fin du siècle, elle accueillit une usine de pâte à papier qui allait assurer son développement économique et démographique. Aujourd’hui, commune administrative grâce à son statut de sous-préfecture, Saint-Gaudens tire parti de sa situation géographique sur les axes entre Toulouse et Tarbes ou Pau, abritant la zone d’activités Bordebasse et de nombreuses PME-PMI.
Capitale du Nébouzan.
A 90 km de Toulouse, à 60 km de Tarbes et à 40 km de l’Espagne, Saint-Gaudens a conservé un remarquable patrimoine architectural avec la collégiale du XIIe siècle, les vestiges du cloître de l’abbaye classés aux Monuments Historiques, la chapelle Saint-Jacques qui héberge un centre d’art contemporain. Desservie par le train, doté d’un parc immobilier composé à 56% de maisons individuelles, elle offre aux Saint-Gaudinois d’innombrables équipements publics avec lycée, théâtre, musée et de multiples installations sportives dont une piscine olympique.