Saint-Fargeau-Ponthierry
Occupée par les Romains qui favorisèrent le négoce en traçant une route entre Paris et Orléans, la région de Melun devint un important carrefour commercial aussi bien sur le fleuve que sur la route. Au Ve siècle, après la chute de l’Empire, l’île de France fut christianisée puis occupée par les Francs. Quand les invasions normandes cessèrent, le système féodal s’instaura, permettant la formation de hameaux ruraux autour de leur église, à l’image de Saint-Ferréol dont le nom se transforma au fil du temps en Saint-Fargeau.
Un domaine partagé en fiefs.
Alors que Ponthierry, traversé par la Seine, profitait du commerce fluvial, le domaine de Saint-Fargeau fut partagé au fil des siècles en de nombreux fiefs dépendant de l’abbaye Saint-Benoît de La Charité-sur-Loire, de l’abbaye des Vaux-de-Cernay ou de Notre-Dame de Paris. La région souffrit durement de la guerre entre Bourguignons et Armagnacs, dévastée alternativement par les Catholiques puis par les Protestants au cours des guerres de Religion, ne recouvrant paix et prospérité qu’avec l’avènement de Henri IV. Au XVIIe siècle, la seigneurie de Saint-Fargeau fut érigée en baronnie avec quelques autres domaines aux mains de la famille Le Jay.
Saint-Fargeau s’agrandit.
Malgré des épidémies et des famines récurrentes, Saint-Fargeau prospéra grâce à ses cultures de céréales qui alimentaient Paris, de la vigne aussi, sans oublier le commerce dont bénéficiait Ponthierry, devenue étape sur la nouvelle route royale avec relais, auberges et petits métiers. A la Révolution, Saint-Fargeau devint commune en annexant les hameaux limitrophes dont Ponthierry. Dans une région qui s’industrialisait peu à peu, substituant les manufactures aux vignobles, Saint-Fargeau accueillit des Parisiens qui y établirent leur maison de plaisance.
Une ville résidentielle.
Alors que la commune comptait un millier d’habitants en 1830, elle déclina peu à peu à cause de l’arrivée du chemin de fer qui mit à mal le commerce fluvial et les péages sur la grande route. Il fallut attendre l’entre-deux-guerres pour que Saint-Fargeau se lotisse avec une cité ouvrière composée de petites maisons mitoyennes de meulières et de briques avec jardin. En 1961, elle opta pour le nom de Saint-Fargeau-Ponthierry et assista à l’arrivée massive de travailleurs parisiens en quête d’un habitat bon marché.
Un patrimoine architectural dans une région d’Histoire.
Saint-Fargeau-Ponthierry a su préserver son patrimoine historique avec les église Saint-Ferréol du XVIe siècle, Saint-Blaise du XIIIe siècle à Moulignon, la chapelle de Jonville, les communs du château de Moulignon, sans compter les châteaux de Vaux-le-Vicomte ou de Fontainebleau tout proches. Et met à la disposition des Féréopontains des établissements scolaires jusqu’au lycée, une maison des musiques et de la danse, des installations sportives mais aussi une base de loisirs Seine-Ecole sur 25 hectares d’espaces naturels avec trois plans d’eau en bordure de Seine et un pôle Loisirs Nature.
Un immobilier entre ville et village.
A une vingtaine de kilomètres de Melun ou de Fontainebleau, à 45 km de Paris, desservie par le RER et par l’autoroute, la commune se partage en six hameaux à la physionomie singulière : Saint-Fargeau, Tilly, Ponthierry, Jonville, Moulignon et Auxonnettes. Et abrite, dans le périmètre du parc national régional du Gâtinais, un parc immobilier composé à 59% de maisons individuelles où se côtoient habitat de caractère, secteurs pavillonnaires et résidences d’immeubles collectifs.