Saint-Etienne
Il fallut attendre le deuxième millénaire pour qu’un château fût construit, autour duquel s’établirent quelques hameaux disparates, plus ou moins rassemblés autour d’une église. Au XIIe siècle, une première abbaye est construite, et l’artisanat prit corps avec le travail du fer et du textile. Deux siècles plus tard, le bourg se protégea derrière des murailles, continua à prospérer avec la tannerie et la métallurgie, induisant un commerce qui s’ébaucha peu à peu vers Lyon, Toulouse, Le Puy. Peu à peu, la ville se spécialisa dans la fabrication d’armes avec flèches et arquebuses, prémices d’une ville quasi industrielle.
Economie et culture.
Tout au long des XVIe et XVIIe siècles, Saint-Etienne s’étendit peu au-delà de ses faubourgs mais vit des ordres monastiques s’installer alentour, souffrant par ailleurs d’épidémies et de désastres agricoles. Ce qui n’empêcha pas la ville de prospérer par l’exploitation du charbon, la création de passementerie. Une croissance qui s’accompagna d’une intense vie culturelle au XVIIIe siècle, avec l’apparition d’une académie de musique, d’une société savante. Et si le XIXe siècle assista à une formidable expansion de la ville, la Seconde Guerre mondiale entraîna de nombreuses destructions qui obligèrent à sa reconstruction partielle.
Une ville industrieuse.
Depuis toujours Saint-Etienne a pu s’enorgueillir de son savoir-faire en métallurgie et dans le textile et même si la fin du XVIIIe siècle fut difficile, la révolution industrielle entraîna son plein essor, offrant à la bourgeoisie locale les moyens de s’enrichir. La ville et ses faubourgs furent réaménagés pour faire place aux industries ainsi qu’à l’habitat des travailleurs et des mineurs. L’arrivée du chemin de fer sonna le glas de l’enclavement de Saint-Etienne qui phagocyta les villages alentour et devint préfecture, offrant ainsi un nouveau bassin d’emplois, administratifs cette fois. Si la désindustrialisation mit la ville à genoux, notamment du point de vue démographique, celle-ci se redressa grâce aux technologies innovantes et aux emplois du tertiaire, mais également avec l’agroalimentaire et quelques industries.
Labellisée ville d’Art et d’Histoire.
Mais Saint-Etienne est également labellisée ville d’Art et d’Histoire grâce à un patrimoine architectural remontant au XIVe siècle avec, notamment, la Maison François 1er et autres maisons à colombage, la tour de la Droguerie, les hôtels particuliers du XVIe, la cathédrale Saint-Charles et les innombrables églises. Une ville qui se distingue par la superficie de ses espaces verts avec ses parcs, son jardin des plantes, offrant à quelque vingt mille étudiants un cadre de vie agréable et de nombreux équipements sportifs et de loisirs.
Un immobilier en devenir.
En ville, les immeubles de rapport avec cour du XIXe proches du centre-ville, côtoient des bâtiments de prestige, entre quartiers chics et populaires ou résidentiels avec seulement 11% de maisons individuelles. Mais Saint-Etienne joue également la carte du futur avec la création d’un quartier tertiaire, d’un campus technologique, d’un pôle santé, d’une zone franche urbaine et d’une pépinière d’entreprises sans compter les friches industrielles qui sont peu à peu remplacées par des immeubles de bureaux, des commerces, de l’habitat aussi.