Saint Égrève
Puis la conquête romaine permit le développement d’infrastructures urbaines et l’implantation de castrums. Aux premières heures du deuxième millénaire, le domaine qui comptait le hameau La Monta, berceau de Saint-Egrève, et un prieuré, appartenait à des seigneurs venus du Grésivaudan qui acquièrent leur indépendance vis-à-vis du royaume de Bourgogne en formant la province de Grenoble, prémices du Dauphiné. Période au cours de laquelle une église fut construite pour abriter les reliques de Saint Agripan, évangélisateur du Puy-en-Velay, devenant dès lors une destination de pèlerinage.
Une région indépendante.
Défendu par une forteresse bâtie sur le rocher de Cornillon, le village prospéra d’une agriculture généreuse, voyant se multiplier les domaines ruraux puis les maisons implantées le long de la route de Lyon. Sous l’autorité des comtes d’Albon qui prirent le nom de Dauphin, eux-mêmes dépendants du Saint-Empire romain germanique, la région profita de son indépendance pour se développer jusqu’à son rattachement au royaume de France au milieu du XIVe siècle. Au siècle suivant, Saint-Egrève bénéficia d’un canal construit par les moines du prieuré, favorisant dès lors l’installation de nombreux artisans dont des tanneurs.
Au cœur des luttes de pouvoir.
Situé sur la route de la péninsule italienne, le Dauphiné souffrit des guerres d’Italie mais aussi des luttes de pouvoir entre la France et la Savoie. Puis ce furent les guerres de Religion qui dévastèrent cette région dont une bonne partie avait cédé aux sirènes de la Réforme. Ce qui conduisit, lors de la révocation de l’édit de Nantes, à un exode massif des Protestants, entraînant le déclin du Dauphiné. Après l’invasion de la Savoie et du Piémont par Louis XIV, les cités dauphinoises purent enfin profiter d’une paix recouvrée et connaître une nouvelle période de prospérité.
Une commune résidentielle.
A la Révolution, le Dauphiné fut partagé en trois départements, dont celui de l’Isère auquel appartint dès lors Saint-Egrève. Alors que Grenoble connaissait une forte expansion industrielle, la petite commune demeura longtemps agricole et se mua progressivement en banlieue résidentielle pour les bourgeois de Grenoble qui profitaient du tramway récemment construit. La commune ne connut cependant de réelle urbanisation qu’après la Seconde Guerre mondiale pour devenir aujourd’hui une ville dynamique qui bénéficie de l’expansion grenobloise et de ses infrastructures.
Patrimoine et équipements publics.
Fière de son patrimoine architectural avec le château Borel aujourd’hui restauré, la maison Barnave de la deuxième moitié du XVIIIe siècle ou encore le château du Muret, la commune met à la disposition des Saint-Egrèvois quelque 20 km de pistes cyclables, six groupes scolaires dont un collège, un centre hospitalier spécialisé, et de nombreux équipements culturels avec conservatoire de musique, un cinéma de deux salles et une bibliothèque, sans compter les installations sportives avec piscine, gymnases et autres stades.
Un environnement privilégié.
Au carrefour des axes Lyon-Grenoble grâce aux autoroutes situées au nord et au sud de la commune, bientôt reliée à Grenoble par la ligne E du tramway et desservie par le train, Saint-Egrève présente un environnement privilégié au pied du massif de la Chartreuse et de son parc naturel. Formée de quartiers hétérogènes héritiers des anciens hameaux au cœur de 62 hectares de parcs et de jardins, la commune abrite un parc immobilier composé à 38% de maisons individuelles où se mêlent maisons anciennes, habitat rénové et constructions récentes.