Saint-Brieuc
Par la suite, le roi de Bretagne, enfin débarrassé des envahisseurs normands et francs, créa plusieurs évêchés en Armorique, dont celui de Saint-Brieuc, ce qui n’empêcha ni les raids vikings ni le retour des Normands. Prospère au XIe siècle, la ville souffrit néanmoins des luttes de pouvoir entre évêques et maison de Penthièvre, des guerres de possession entre Jean de Montfort et Charles de Blois pour le duché de Bretagne.
Une histoire mouvementée.
Ayant recouvré la paix à la fin du XIVe siècle, rattachée deux siècles plus tard à la France comme toute la Bretagne, Saint-Brieuc se reconstruisit, notamment sa cathédrale, s’équipant d’une tour forteresse, la tour de Cesson, subissant par la suite les troubles des guerres de Religion. Le XVIIe siècle lui fut davantage profitable et la cité bretonne put s’urbaniser, construisant les quais du port, créant un collège. La Révolution et les heurts entre Chouans et révolutionnaires ne ralentirent qu’à peine une économie qui allait croître au XIXe siècle, forçant la ville à s’étendre au-delà de ses faubourgs.
Une économie favorable.
Ville de foires et de marchés, siège de l’évêché, Saint-Brieuc était une ville administrative qui profitait du commerce de ses productions agricoles locales, qui devint industrielle au XIXe siècle, voyant sa population doubler en quelques décennies, une croissance qui se poursuivit tout au long du XXe siècle. Aujourd’hui, l’économie briochine se montre diversifiée en abritant emplois tertiaires grâce à son statut préfectoral, technopôles agroalimentaires, mécaniques, mais aussi entreprises liées au bâtiment, à la santé animale, attractive pour les PME-PMI grâce à un centre des congrès et à un parc des expositions.
Un patrimoine historique.
Un des neuf évêchés de la Bretagne historique, implantée dans une baie de la Manche, à équidistance de Rennes et de Brest, Saint-Brieuc recèle un patrimoine architectural qui fait écho à sa longue histoire avec les vestiges de la tour de Cesson du XIVe siècle, la cathédrale Saint-Etienne de la même époque, la basilique Notre-Dame d’Espérance, l’église Saint-Michel et le phare de Binic du XIXe siècle. Par ailleurs, préfecture des Côtes d’Armor, la ville offre aux Briochins de très nombreux équipements publics, sportifs ou culturels, et un pôle universitaire avec pas moins de quatre mille étudiants.
Une vaste rénovation urbaine.
Desservie par le TGV qui la met à trois heures de Paris, appréciée des touristes pour ses plages, ses activités nautiques et son port de plaisance, Saint-Brieuc a lancé, depuis une dizaine d’années, un ambitieux programme de rénovation, notamment des grands ensembles de la fin du XXe siècle mais aussi du site du Légué. Et dispose d’un parc immobilier composé à 42% de maisons individuelles, partagé entre habitat médiéval et maisons de ville des XVIe et XVIIe siècles, quartiers construits après-guerre et zones de lotissements récents.