Saint Aygulf
Fondée par les Romains, Forum Julii, future Fréjus, était un village fortifié, installé le long de la voie Aurelia. Ce qui lui valut une réelle prospérité, grâce aussi à son port relié à la mer par un canal. Bénéficiant d’une christianisation précoce, la cité varoise devint évêché dès le IVe siècle. Des évêques qui possédaient également le site de Saint-Aygulf, simple hameau qui tenait son nom de l’abbé de Lérins qui avait été mandaté par les Bénédictins pour mettre un terme aux mœurs relâchées des moines. Une discipline de fer qui lui valut de nombreux ennemis qui, finalement, le jetèrent au cachot, l’égorgèrent et le déposèrent sur un esquif qui dériva jusqu’au lieu qui deviendra Saint-Aygulf.
Un envasement mortel.
Dévastée par les invasions barbares, la région renoua avec la croissance économique et démographique au tournant du millénaire, forte de son agriculture et de ses échanges commerciaux, avec Gênes notamment. Le pouvoir épiscopal, mais aussi le soutien des comtes de Provence, permirent l’extension de Fréjus qui fut réunie à la couronne de France à la fin du XVe siècle. Pourtant, des épidémies aussi récurrentes que mortelles, probablement dues à l’envasement de l’ancien bassin romain abandonné, allaient entraîner le déclin de la cité et de ses faubourgs.
Saint-Aygulf, station balnéaire.
Il fallut attendre le XVIIIe siècle et de grands travaux d’assainissement pour que Fréjus recouvre un semblant de prospérité. Culture de la vigne, productions agricoles mais aussi extraction de minerais permirent à la cité varoise de s’urbaniser. L’arrivée du chemin de fer, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, fut alors un formidable accélérateur de cette mutation urbaine. Alors que le littoral méditerranéen profitait de l’expansion du tourisme, hivernal par les grands de ce monde, puis estival avec des visiteurs davantage populaires, Saint-Aygulf fut transformée en station balnéaire et sut attirer de nombreux artistes et bourgeois qui s’y firent construire de belles villas.
Un quartier autonome.
Aujourd’hui, Saint-Aygulf reste un quartier de Fréjus mais n’en possède pas moins son propre code postal, son centre administratif et ses commodités, même si elle tire profit des installations fréjusiennes, de son bassin d’emploi tertiaire pour l’essentiel, à quelques encablures des aéroports de Nice ou de Cannes. Desservie par l’autoroute A8, Saint-Aygulf abrite une plage de 6 km qui la sépare de Saint-Raphaël mais aussi de nombreux sentiers du littoral avec calanques et criques, fière de ses vestiges de l’occupation romaine, de son port et du parc Areca sur plus de trois hectares.
Un immobilier forcément recherché.
Installée sur les premiers contreforts du massif des Maures, entre Saint-Tropez et Cannes, dotée d’un environnement naturel exceptionnel grâce, notamment, à la forêt de l’Esterel et aux étangs de Villepey, zone lagunaire sauvage sur près de 260 hectares qui abrite de nombreuses espèces animales,, Saint-Aygulf présente un parc immobilier composé pour plus d’un tiers de résidences secondaires, un habitat diversifié où se mêlent les villas de la fin du XIXe siècle, les maisons individuelles d’après-guerre et les résidences d’appartements de standing.