Saint-Arnoult-en-Yvelines
Saint-Arnoult, évêque de Tours, fut tué à Reims et son corps rapatrié en Touraine. Mais le convoi fut arrêté en forêt d’Yvelines par des Carnutes qui exigèrent un droit de passage. La rançon n’ayant pas été versée, le saint fut enterré dans une grotte près de laquelle on construisit une chapelle. Devenu lieu de pèlerinage, cet oratoire vit s’agréger quelques maisons qui formèrent les prémices de Saint-Arnoult. Doté d’une église dès le Xe siècle, rejointe au siècle suivant par un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-Maur-des-Fossés, le village devint étape sur l’un des chemins de Compostelle entre Paris et Chartres.
Un village industrieux.
Une situation qui permit à Saint-Arnoult de connaître un essor économique et démographique, grâce à ses auberges et aux artisans nécessaires à ces activités de relais. Village agricole entouré de vignes, doté de plusieurs tanneries et de moulins à eau, Saint-Arnoult souffrit des luttes récurrentes entre le pouvoir ecclésiastique du prieuré et le seigneur du cru. Au XVIe siècle, le bourg se ceignit de remparts et accueillit un marché aux grains en sus de sa foire à bétail annuelle. Soutenant ainsi l’économie arnolphienne d’autant que les forêts alentour attiraient nobles et souverains épris de chasse.
Une ville résidentielle.
Brièvement rebaptisée Montagne-sur-Rémarde à la Révolution, Saint-Arnoult resta à l’écart de la révolution industrielle, devenue résidentielle par l’installation de nombreux bourgeois de Paris. Peu à peu les activités artisanales disparurent, puis les vignes souffrirent du phylloxéra. Ignorée par le train qui passait à Rambouillet, la commune dut attendre les Trente Glorieuses pour renouer avec la croissance. Aujourd’hui, encore agricole sur un quart de son territoire, boisée sur la moitié de sa superficie, Saint-Arnoult abrite trois parcs d’activités mais reste surtout connue pour son péage sur l’autoroute A10.
La dernière demeure d’Aragon.
Fière d’abriter le Moulin de Villeneuve, dernière demeure d’Aragon et d’Elsa Triolet, Saint-Arnoult-en-Yvelines a conservé le colombier de l’ancienne ferme du prieuré du XVe siècle et l’habitation du prieur. Et offre aux Arnolphiens de nombreux équipements avec des établissements scolaires jusqu’au collège, un conservatoire de musique, de danse et de théâtre, un cinéma, sans oublier les installations sportives avec stades, piste d’athlétisme, gymnases et skate park.
Un cadre villageois.
A une cinquantaine de kilomètres de Paris et de Chartres, proche de Rambouillet, Saint-Arnoult-en-Yvelines bénéficie d’un environnement privilégié grâce, notamment, à la vallée de Chevreuse et au parc naturel régional. Labellisée Ville en Poésie, la commune francilienne abrite un parc immobilier composé à 80% de maisons individuelles où se côtoient des lotissements pavillonnaires de la fin du XXe siècle et des maisons de ville des XVIe ou XVIIe siècles.