Saint-André-de-Cubzac

Si les invasions barbares y causèrent de nombreux ravages, la christianisation induisit une nouvelle prospérité sous la protection de Clovis. L’Aquitaine subit les dévastations normandes avant de devenir, à la fin du premier millénaire, un duché qui passa sous contrôle des Anglais au XII^e siècle, une situation qui perdura trois cents ans durant. Au siècle suivant, le village de Saint-André-de-Cubzac connut un réel essor avec l’implantation d’un grand marché régional, tirant parti de sa situation géographique exceptionnelle.

Le seigneur du Cubzagais à la guillotine.

L’Aquitaine en général mais le pays bordelais en particulier souffrirent du retour dans le giron français de ce territoire qui vivait essentiellement de ses échanges avec l’Angleterre. Puis la succession de guerres, d’épidémies et de famines contribuèrent à miner cette région jusqu’au XVIII^e siècle tandis que Saint-André voyait s’implanter un couvent de Cordeliers en 1619. Redevenue capitale intellectuelle et culturelle, Bordeaux permit une formidable extension de ses environs qui furent pourtant soumis à la Terreur lors de la Révolution et du conflit entre Montagnards et Girondins. Époque où Saint-André-de-Cubzac fut brièvement rebaptisée Montalon alors que Jean-Frédéric de La Tour du Pin, ministre de la guerre de Louis XVI et seigneur du Cubzagais, était guillotiné.

Un important pôle économique.

Au milieu du XIX^e siècle, Saint-André-de-Cubzac était un gros bourg, chef-lieu de canton, et disposait d’un marché très couru depuis le XIII^e siècle. Autrefois siège d’une justice seigneuriale qui s’étendait sur tout le Cubzagais, ancien port de pêche d’esturgeon de la Gironde, la commune sut toujours tirer profit du négoce des vins. Ce qui se vérifie aujourd’hui encore puisqu’elle constitue le plus important pôle économique de la Haute-Gironde, un bassin de 3000 emplois au sein de la communauté de communes du Cubzagais avec neuf autres agglomérations.

Patrie du commandant Cousteau.

Saint-André-de-Cubzac a su préserver son impressionnant patrimoine historique avec, entre autres, le château du Bouilh du XVI^e siècle reconstruit deux siècles plus tard sous les ordres du marquis de la Tour du Pin, la château Robillard du XV^e siècle, l’église romane Saint-André du Nom de Dieu du XII^e siècle, le cloître des Cordeliers édifié au XVII^e siècle sur un site gallo-romain ou encore les cinq moulins à vent du XVIII^e siècle. Par ailleurs, les Cubzagais profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’une école de musique intercommunale, d’une médiathèque, d’un cinéma, d’un théâtre Le Champ de Foire sans omettre les installations sportives et de loisirs avec un port de plaisance, des terrains d’honneur pour le football et le rugby mais aussi piscine d’été et piste d’athlétisme.

Une situation géographique idéale.

A 25 km au nord de Bordeaux, sur la rive droite de la Dordogne, Saint-André-de-Cubzac se situe au centre d’un important carrefour routier grâce au pont construit par Gustave Eiffel à la fin du XIX^e siècle et au pont de Guyenne qui permet à l’autoroute A10 de franchir le fleuve. Au cœur du vignoble bordelais, desservie par le train et par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, la commune girondine affirme sa vocation touristique avec la réhabilitation du port de Plagne et ses 16 hectares d’espaces verts. Et présente un parc immobilier composé à 73% de maisons individuelles, notamment dans le nouveau quartier de Bois-Milon à proximité du centre-ville.